Sorti en septembre, il était temps pour moi d’explorer Yard, le nouvel album de Slow Pulp. Un voyage inattendu qui m’a émue. Review.

YARD – SLOW PULP

Il y a une odeur de feu qui craque dans la cheminée. La cause ? C’est Gone 2 qui ouvre ce nouvel album de Slow Pulp, Yard. Introspectif, l’album évoque isolement, insécurités, et confiance – celle envers soi-même, celle envers les autres. Le son pop-punk du groupe de Chicago porte quelque chose d’intime et de familial. Bien sûr, la saturation des guitares sur certains titres phares (dont les excellents Doubt, Cramps et Worm) reste drue, acérée et violente. Le contraste avec la voix presque râpeuse et chuchotée d’Emily Massey est éclatant.

Les titres qui en révèlent plus sur ce contraste sont empreints d’une nostalgie douce-amère très agréable. C’est un souvenir lointain d’un éclat de rire et les mille questions qui en découlent. Ou un décor, une lumière marquante, d’une époque où certaines insécurités n’avaient pas encore éclos. Slugs et les plus acoustiques Yard, Carina Phone 1000 et Broadview en sont de superbes instances. Et Fishes, qui termine l’album, en est l’ultime étendard. Le jardin d’une maison d’enfance devenue inaccessible, ou la cour d’un immeuble disparu, ces lieux existent de nouveau dans les notes de l’album.

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Parce que, si le groupe se connecte avec des lieux réels, l’instant en fait un souvenir et les change en image mentale. Il y a pour moi un va-et-vient entre la réalité et le passé, l’avant et le maintenant. Avec Yard, Slow Pulp offre aussi une porte sur le futur. Complet, ce deuxième album est une perle de confiance qui, en réveillant de vieux souvenirs, aide à combattre, ou au moins comprendre, les insécurités qui peuvent nous assaillir.

En écoute : Slugs

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:  SLOW PULP

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