Des rocs roule sa dream machine à londres !

Publié le 01 février 2024 par Unis Son @unissonmag

Alors qu’il vient de terminer sa tournée mondiale, à l’occasion de la sortie de son deuxième album, Dream Machine, retour sur le concert de Des Rocs à Londres.

DES ROCS ROULE SA DREAM MACHINE À LONDRES !

Dernière date en Grande-Bretagne, le 20 janvier, Des Rocs a investi The Dome, au nord de Londres, avant de conquérir l’Europe. C’est sa première tournée au UK en tant que tête d’affiche. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le bougre est heureux d’être là. Son sourire à 1000 watts ne quitte que rarement son visage. Incroyablement communicatif, ce n’est pas le seul atout qu’il a dans la manche.

Comment devient-on le nouveau Elvis Presley ? Le Freddie Mercury d’un nouveau temps ? Le Sinatra du rock moderne ? Franchement, je pense que ni vous, ni moi, ni eux n’avons la réponse. La vérité, c’est que pour moi, Des Rocs n’est aucun de ceux-là. Le New Yorkais ne reniera jamais ses inspirations, bien au contraire puisqu’il leur rend hommage dans de petits gestes, mais Des Rocs n’est personne d’autre que lui-même. Avec une sonorité aussi unique en studio, comme le démontre ses trois EPs et ses deux albums incroyables, il me tardait de voir de quoi il retournait en live. Les réseaux sociaux m’ont-ils dit la vérité ?

Faut-il croire la hype ?

Des Rocs – Léa Fochesato / Unis Son

J’irais droit au but pour répondre à cette question : oui. Des Rocs est clairement fait pour être sur scène, où il mêle ses gimmicks à une sincérité émotionnelle sans pareil. Complice avec ses musiciens, Eric « Doc » Mendelsohn à la basse et guitare, et William Tully à la batterie, Des Rocs l’est aussi avec son public.

Avant qu’il n’entre sur scène, c’est Christopher Shayne, sa première partie, qui se présente. C’est un son lourd, un rock mixé de divers sous-genres allant de l’americana au blues en passant par le thrash metal et le punk, qui gronde. Chris Shayne l’admet, pour venir faire un tour ici, c’est pas donner. Mais qu’à cela ne tienne, ils feront tout pour convaincre. Et c’est assez vite pari gagné. Les premiers riffs bourdonnent, le groupe est détendu et bavard. Pour les plus sceptiques, ce sont leur reprise potards à fond de Bad Guy de Billie Eilish et leur révérence à AC/DC qui font mouche. Ils ont su chauffer la salle, bienveillante, fan et réceptive.

C’est thérapeutique.

C’est sans trop d’attente, mais avec un peu de cérémonie, que notre tête d’affiche entre en scène. Le costume est blanc et noir, des flammes pailletées sur la jambe, et ses boucles noires coiffées en une banane 50s sobre et stylée. La tenue de rockstar porte les mots DREAM MACHINE, son deuxième album, en rouge, sur le dos de sa veste de motard blanche, parachevant ainsi le look. Petit sourire en coin, il avance dans la lumière avec un air mutin et un éclat dans les yeux sincères.

Sa musique a beau être blessée, abordant parfois des sujets douloureux – trauma, dépression, pensés suicidaires – il y a quelque chose de profondément joyeux dans son interprétation. Et ça, sans créer d’écart trop grand entre le fond et la forme. Used to the Darkness est chanté, scandé, avec le sourire aux lèvres, tranchant avec ses paroles poignantes. C’est thérapeutique. La distorsion fait vibrer la salle, le public est plus que réceptif et Des Rocs semble presque surpris de cette réaction qui vient des tripes. Suicide Romantics, qui termine le concert, porte la même flamme, bien que le titre soit beaucoup plus calme sur son intro.

Londres le rappellera.

Pendant plus d’une heure et demie, le New Yorkais raconte ses histoires la main sur le cœur. La flamboyance apparait dans ses pirouettes, ses sauts et ses clins d’œil. MMC comme I Am The Lightning réveillent son amour du rock’n’roll sans jamais s’interdire des escapades dans les genres qui inspirent ses productions. L’artiste fait danser toute la salle dans le creux de sa main.

Entre deux titres, il saute hors scène pour un léger changement de costume et re-coiffage. Ses boucles ne tiennent pas ses élans sauvages, et la scène semble alors bien trop petite. Des Rocs quittera la scène après avoir remercié l’entièreté du staff de la salle et de son équipe.  Le coup de cœur studio devient un coup de cœur scénique. Les attentes étaient élevées, et il a envoyé du lourd. C’est absolu. Il est certain que Des Rocs est en train de laisser une trace indélébile sur la scène rock. Et ça même en acoustique – comme le montre son live durant la coupure de courant d’Amsterdam.

Pro et sympathique, je suis archi-fan de son énergie communicative et de la bienveillance que j’ai ressentie de la part du groupe comme du public. Des Rocs, c’est un artiste à voir et revoir, encore et encore. Londres le rappellera, vite, j’espère.

Quelques photos:


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DES ROCS par UNIS SON
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