Pour leur quatrième opus, I Got Heaven, le groupe américain Mannequin Pussy sort de sa zone de confort. Review.

I GOT HEAVEN – MANNEQUIN PUSSY

L’indie-rock du groupe de Philadelphie, Mannequin Pussy, mute et donne naissance à I Got Heaven. Leur idée, c’est de connecter deux points qui semblent éloignés. Dans un monde trop binaire, ils donnent l’envie de pulvériser les standards. Et celle de rapprocher ceux qui tendent l’oreille encore plus. Pour ça, le punk hardcore va prêter allégeance à la pop pétillante et douce que l’opus dévoile. Une allégeance réciproque d’ailleurs.

La pop vient marquer de nombreux titres. Mais post-punk, métal et autres formes hardcores du rock ne sont pas en reste. Dans les hurlements de I Got Heaven et Loud Bark, il y a une texture qui marque et qui prend de l’ampleur. OK? OK! OK? OK!, Of Her et Aching sont aussi particulièrement virulents, viscéraux. Ici, ils sont travaillés et pourtant pur et brut. Pour voir ce changement au mieux, il faut pouvoir comparer à des titres plus classiques. Le fluide et spacieux Nothing Like en est un bon exemple.

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Ces instants caustiques rendent des tires comme I Don’t Know You, Sometimes et Softly d’autant plus tranquilles et captivants. Si vous êtes un assidu du blog, vous le savez peut-être, mais j’aime le contraste. Et là, Mannequin Pussy a du contraste à revendre. Après la fin brutale d’Aching, Split Me Open propose une violence différente, sur une ballade très 70s. Estival, chaud, tendre… qui pousse les frontières sur la fin du titre aussi. C’est la façon de Mannequin Pussy de terminer I Got Heaven avec un clin d’œil amusé. Un album résolu, abouti et audacieux.

En écoute : I Got Heaven

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