The black keys envoûtent l’o2 brixton academy

Publié le 23 mai 2024 par Unis Son @unissonmag

La Brixton Academy, salle légendaire tout juste réouverte, a laissé les légendes du blues-rock moderne, The Black Keys, faire vibrer ses murs ! Live report.

Ils y auront passé trois soirées sold-out. Tout est bien calibré, de la lumière au son, et ça même pour la première partie. C’est le 8 mai, le deuxième soir, que nous nous sommes collés à la nouvelle barrière de la salle. Quatre nouvelles barrières d’un très joli jaune se tiennent au milieu de la fosse de façon permanente. Elles font parties des mesures de sécurité nécessaires pour permettre cette réouverture – et elles sont déjà adoptés par les fans qui s’y colle avec plaisir, verre en main.

Encore une fois, ce n’est pas là le seul changement. Avec une sécurité accrue, rien n’est laissé au hasard. C’est compréhensible, car la salle de légende aurait aussi pu fermer définitivement après une tragédie mortelle. Grace à ces mesures, la salle légendaire est à même d’accueillir les mastodontes que sont les Black Keys.

PREMIÈRE PARTIE EN LUMIÈRE

C’est Circa Waves qui ouvre pour eux. Titre après titre, groupe de Liverpool tente de chauffer la salle et ça paye. Si pour moi, c’est Be Your Drug qui fait mouche – parce que le titre était déjà dans mes coups de cœur à sa sortie, c’est une révélation en live – le reste du public adore Jacqueline, Wake Up et T-Shirt Weather. Le jeu de lumière est simple, mais vraiment bien foutu. Pour une première partie, c’est un fait assez rare pour être souligné. Le groupe est visible, et s’implique d’autant plus avec le public. Un échauffement fun, en somme !

BLUES MASTERS

Quand les lumières s’éteignent de nouveau, la salle est blindée. Montent sur scène, avec une odeur reconnaissable entre mille (du romarin, bien sûr), The Black Keys. Tous portent des lunettes de soleil – parce qu’en vrai ça les rend un peu plus cools. Seul le bassiste les enlèvera. Mais en arrière scène, avec d’autres musiciens talentueux, ce n’est pas sur lui que la majorité des regards se posent.

Sur le devant de la scène, le duo Pat et Dan se posent. Batterie, guitare, chant. La formule est simple, efficace et prouvée. C’est d’ailleurs par I Got Mine qu’ils démarrent, comme un rappel à leur tout début. Il faut l’admettre, on sent que les années sont passées et que leur style est bien plus maitrisé aujourd’hui. S’il y a un truc plus pro, ce n’est pas trop lisse non plus. Ils enchainent avec l’allumage des écrans derrière eux sur Gold on the Ceiling. Le public est déjà en plein dedans.

COOL-ECTION

The Black Keys sont cools. Encore une fois, ils s’amusent de cette idée et la détournent souvent avec des vidéos à l’humour absurde. Et pour leur International Players Tour – à l’occasion de la sortie de Ohio Players – ils ont monté une setlist très, très cool. Beaucoup de leurs gros titres sortent de Brothers – l’album le plus présent dans la sélection d’ailleurs. Avalanche de bonheur aux premières notes de Tighten Up, Next Girl et Howlin’ For You, bien sûr. Mais ils n’oublient pas les classiques comme Your Touch et Heavy Soul.

Ceux qui me laissent une belle impression, plus en live qu’en studio d’ailleurs, sont Fever et ses lumières vertes, et Wild Child. Mais bien sûr, ce sont les titres d’Ohio Players que j’attends au tournant. Si This Is Nowhere est un plaisir qui se déroule tout seul, Beautiful People (Stay High) est plus lente que son original. Le titre est toujours sympa, mais il y a peut-être un peu trop de romarin dedans par rapport à l’énergie potentielle du son studio.

UN INVITÉ PAS TOUT À FAIT SURPRISE

Le set avance, les lumières font leur travail, et le son n’est pas loin de la perfection. Le duo impressionne par son charisme, et s’ils ne sont pas bavards, ils dégagent quelque chose de tranquille. Ils sont en phase entre eux et réussissent à capter le public dans leur délire. Leur technique impeccable et leur claire connexion à leur musique aident pas mal. Même lorsque, pour le rappel, ils font appel à nul autre que Noel Gallagher, le délire est intact. Alors, ce n’est pas exactement une surprise, puisqu’il était là la veille – et le lendemain d’ailleurs – et que sa présence sur l’album est très en avant. Avec lui, c’est Only Love Matters et On The Game qui sont jouées. Gallagher et son Epiphone sont au centre de la scène et… font surtout les chœurs. Sans vraiment un mot de plus, il quitte la scène.

Le dernier titre s’annonce épique. Pas de surprise ici non plus puisque c’est Lonely Boy qui termine la soirée. Là, les pogos se font sentir – et oui, même avec les méga barrières mentionnées plus haut, ça pogotte. Gentiment, certes, mais quand même. Le public est à fond, le groupe fini par saluer, un petit merci, et c’est fini. Pat et Dan ressemblent plus à deux potes qui font de la musique dans leur garage qu’à des icones de la musique. Et c’est parce que c’est comme ça qu’ils se présentent. Deux potes de l’Ohio qui font du rock et du blues. Ils sont cools, mais ils restent simples. Ou peut-être que c’est cette simplicité qui les rend si cools.

Dans tous les cas, The Black Keys en live, c’est quelque chose à faire et refaire.

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THE BLACK KEYS BY UNIS SON
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