Flash: call it a day – jovi skyler

Pour Call It A Day, Jovi Skyler s’inspire d’histoires particulièrement difficiles autant que de rock psyché et de punk pour cet EP brut. Review.

CALL IT A DAY – JOVI SKYLER

Très prolifique, Jovi Skyler est de retour avec un nouvel EP, sorti début avril, Call It A Day. Vif et psychédélique, l’artiste Australien confirme son attrait pour le punk des années 90 autant que pour les expériences sonores. Ici, dans le chaos de certains riffs, il affirme sa marque, son univers. Le premier titre, Asshole, est profondément humain. C’est un moment de réalisation, celui d’être du mauvais côté de la conversation, celui d’avoir fait une énorme connerie, et un moment de détestation de soi. Avec son ton classique, son chant couvert de distorsion garde une belle puissance émotionnelle. C’est un élément essentiel chez Skyler d’ailleurs.

Tout semble venir de ses tripes. Sur Lil Bo Weep, il rend hommage à l’artiste Australienne Lil Bo Weep, disparue en 2022. Les démons, les difficultés, et la douleur de la jeune artiste originaire d’Adelaide, sont au cœur du titre. Jovi Skyler le raconte dans ses paroles autant que dans ses riffs déchirants, blessés, chaotiques parfois aussi, et teintés d’une tristesse profonde. Pour la vidéo, Skyler édite les images de la chanteuse et bloggeuse à sa façon, montrant avec équilibre sa peine à elle, et le respect qu’il lui porte.

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Frankenstein suit avec un air plus léger. Traversé par une guitare acoustique, c’est un mélange d’espoir lumineux et de mélancolie profonde. Rumble clôt l’EP avec un air entêtant, des riffs acérés, mais toujours un côté sombre, présent sur l’ensemble de cet opus. Call It A Day est une blessure ouverte et un moyen de la refermer grâce à ce mélange psychédélique-punk de Jovi Skyler. Puissant, texturé, c’est aussi brut dans la forme que dans le fond. Et c’est ce qui lui donne toute son énergie cathartique.