The Resurrection of a Thylacine c’est le nouvel album au concept fort et à la narration détaillée et précise de Dumaresq. Review.

THE RESURRECTION OF A THYLACINE – DUMARESQ

Jouer avec la création, quitte à risquer l’hubris, c’est ce que notre protagoniste – un scientifique fasciné et fascinant – se décide de faire. À travers ce concept-album qu’est The Resurrection of a Thylacine, Dumaresq (à prononcer dju-merick) questionne la vie, la mort et leurs limites, autant que la capacité de l’humain à défier l’impossible. L’artiste Australien le fait avec des compositions prenantes qui s’écoutent en fermant les yeux pour mieux se laisser happer par ses subtilités. Le multi-instrumentaliste est d’ailleurs derrière tous les sons présents sauf le violoncelle, dans les mains de Georgia Shine. Vives d’esprit, ces compositions laissent aussi apparaitre un cœur meurtri dès les premières notes de Proteome.

Et puis, piqué par la curiosité, le scientifique veut recréer un thylacine, un loup de Tasmanie aujourd’hui espèce disparue à cause de l’être humain. La résurrection de cet animal obsède et pose des questions éthiques. Le doute monte, la recherche aussi, l’envie utopique de bien faire. Le scientifique – comme bien des humains – rêve d’un Lazare… il nomme donc sa création Lazarus et finit par le libérer. La curiosité d’Absent Pixel, les riffs presque punks de Reverse Lottery, la tendresse première puis la puissance de Blood Brain Barrier… l’évolution est partout. Le résultat est fin, tendre, puissant.

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Roaring et ses accents folks est suivi du rock lourd et expérimental de Maze In A Maze – et le combo est impressionnant de justesse dans la narration. The Coil, qui suit, a aussi son lot de surprises hurlantes autant que de douceur. Les intentions du scientifique sont plus floues. Whelping Box et Heavy Air, Heavy Water sonnent le début de la liberté pour Lazarus. Le ton s’adoucit. Pyrrhus, très rock, pourrait se devenir le prochain single bien que proche de la fin. Enfin, la mélancolie et l’humanité des deux êtres se retrouve dans West puis dans Remedies qui terminent l’album sur un air acoustique. Des changements de textures dans la voix à la narration musicale, l’opus impressionne. The Resurrection of a Thylacine est une histoire qui ne laisse pas indifférent et un concept sublimement réalisé par Dumaresq. Une réussite !

En écoute : The Coil

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:  DUMARESQ

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