Louis Arlette, Chrysalide
Louis Arlette dont a parlé ici déjà chante et martèle. Et cela ressemble à du slam mythologique et antique où les mots sont lubrifiés pour mieux pénétrer la prose. Les textes sont tantôt vénéneux, tantôt drôles.
Entre poésie, slam, expérimentations électroniques, on plonge dans un maelstrom passionnant et complètement barré, dans lequel l'artiste transfigure ses obsessions Athéna et Hermès, Ménélas, Giovanni Bellini, les empereurs d'Assyrie, des chevaliers de la Renaissance, Don Quichotte ou Jack Kerouac.
Louis Arlette l'avoue aisément, cet album est né d'un creux de la vague. Des états d'âme secrets, mais un sérieux coup de blues, il dit même un dégoût l'ont entraîné vers un refuge, un repli avec comme seule compagne, l'écriture. De cet isolement volontaire sont nés neuf titres.
Il dit : "Je reprends mon histoire, je veux dire mon récit, mes histoires" dans des paysages magnifiques mais " abîmés par le sel", par le temps, comme inscrite sur le marbre blanc des temples antiques. Car c'est l'Antiquité, celle de Jupiter, Athéna ou Didon qui domine actuellement les contrées de Louis Arlette.
Voici Croque Odile, un titre très animal et très fou :