Un deuxième album raffiné, intime et sincère, c’est ce que Karin Ann propose avec through the telescope. Review d’un album qui touche les étoiles.

THROUGH THE TELESCOPE – KARIN ANN

Pour son deuxième album, through the telescope, l’artiste slovaque Karin Ann continue d’évoquer des thèmes qui lui sont chers. La grande délicatesse qui ouvre cet opus est une courte introduction qui révèle l’onirisme de sa poésie once a man. Elle poursuit avec une guitare folk, quelques violons et un chœur masculin subtils sur l’enchanteur pile of bones. Entre santé mentale et droits LGBTQIA+, Karin Ann aborde aussi l’égalité des sexes, spiritualité et religion. Mais elle le fait d’une façon assez souple pour que sa musique résonne avec chacun, tout le temps. Éblouissante sur false gold, elle y invoque plus le soleil que la lune sur laquelle elle voyage sur la pochette. Les guitares profondes contrastent parfaitement avec sa voix au grain si particulier. Pourtant, la Lune est bien au cœur de cet opus.

L’astre de nuit se montre beaucoup plus sur d’autres titres, dont the band keeps playing, et plus tard sur neverland. Souvent, Karin Ann rassemble orchestre raffiné et instruments solides, secs et presque lo-fi. Un mélange qui souligne les paroles poétiques de la jeune artiste. Plus folk au départ sur last few minutes, elle garde ce choix d’association subtile. Rien n’est envahissant, tout est enivrant. Sur for you, l’artiste continue de se livrer. Intime et tendre dans ses paroles, le titre change d’un son très folk à un son enlevé et pop-rock. Et puis, comment ne pas tomber sous le charme de a song for the moon ou encore memories of you, où la mélancolie de son atmosphère se décuple au fur et à mesure ? On vit ses histoires d’amour avec elle, ou plutôt, on vit les nôtres comme elle : sans retenue, avec tout le cœur.

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Avec she, Karin Ann change d’ambiance avec des riffs plus lourd. ‘Dance with me’, demande-t-elle, et encore une fois, impossible de résister. Le soleil brille plus fort de nouveau, et plus tard, encore sur olivia. Un autre bijou, c’est le mémorable i don’t believe in God qui pose beaucoup de question sur la religion et l’identité. C’est sans doute le titre le plus fort de l’album. À sa suite, beautiful life est plus sombre. Mais pas question de finir sans une note positive. C’est ainsi qu’arrive my best work of art. Et effectivement, through the telescope est sans doute une des plus belles œuvres de Karin Ann. On l’entendra partout, et pendant longtemps.

En écoute : she

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