Pour leur plus gros concert célébrant leurs vingt ans de carrière, Bloc Party s’est merveilleusement entouré. Résultat ? Une journée unique et haute en adrénaline. Live report.
Ni la pluie, ni le soleil n’auront su dominer notre 7 juillet au Crystal Palace Park. Les vrais vainqueurs sont les cinq groupes de la journée, tous plus bouillants les uns que les autres, et le public venu en nombres pour les applaudir. C’est bien simple, l’énergie est allée crescendo tout le long de la journée jusqu’à la sortie (un peu chaotique) du parc. C’est dans les Terrasses Italiennes du parc que se déroule l’événement. Scène unique pour la journée, la pluie menace, mais alterne constamment avec un soleil puissant. L’ambiance est au beau fixe.
C’est à Connie Constance d’ouvrir cette journée spéciale et la jeune artiste est un véritable coup de cœur. Son énergie grandissante et communicative fait résonner ses titres sur tout le site. Je suis vite convaincue par la prestation tout sourire de l’Anglaise. Sans connaître ses titres, la plongée dans son univers et ses rythmes se fait avec facilité parce qu’elle sait gérer son espace à merveille. Que ce soit en semi-solo, son groupe en arrière scène et elle dans son ensemble tartan rouge, ou accompagnée de danseuses dans des chorégraphies efficaces, son charisme captive. Son passage, quoique court, m’a marqué !
DEUXIÈME ROUND
Connie Constance est suivie par The Mysterines. C’est déjà la deuxième fois que je les vois en live cette année, mais la première depuis la parution de leur sublime nouvel album, Afraid of Tomorrows. Le jeu de scène est similaire au début d’année, un peu plus statique que l’artiste précédente. Mais si Lia Metcalfe reste un peu plus derrière le pied de son micro, elle n’a pas moins de charisme que Connie Constance. La leader du groupe Britannique joue entre deux micros, alternant les effets pendant que la pluie et le soleil continuent de se battre, créant de beaux effets de lumière naturelle sur scène. Les nouveaux bangers de The Mysterines font mouche auprès d’un public qui continue de grossir, et avec une voix et des riffs pareils, ça se comprend.
Quand arrive le troisième groupe de la journée, le public se déchaine. Les années 2000 sont là et les nostalgiques comme les nouveaux fans se rejoignent dans l’amour de cette ambiance si particulière de l’époque. C’est Friendly Fires qui monte sur scène, le soleil tape aussi fort que chante le public, à l’unisson avec Ed Macfarlane. Dans son t-shirt jaune, il danse sans retenue, vibrant au son des basses et des synthés de leur rock-électro indé. Quelques instants plus psychédéliques marchent moins pour moi, mais le groupe n’en reste pas moins acclamé pendant toute la durée de leur passage. L’humeur est au beau fixe et la graine de chaos que le groupe a planté va vite germer.
À TOUTE BERZINGUE
The Hives débarquent avec la même énergie et bonne humeur que durant leur tournée au printemps. La grande différence sont les deux interprètes BSL (langue des signes Britannique) sur le côté de scène. Et elles étaient tout simplement incroyables, aussi dynamiques que les Suédois dominant la scène comme à leur habitude. Howlin’ Pelle harangue la foule comme il sait si bien le faire, appuyant toujours sur les différences entre l’Europe et le Royaume-Uni… et s’autoproclame roi au passage (rien d’étonnant). Ça et une ligne de basse légendaire mettent le feu aux poudres et les pogos démarrent au quart de tour. Tout passe, comme souvent, très vite avec eux. Une blague par-ci, un banger par là, ils sont inarrêtables et déjà la fin du set s’approche. Après un ultime Tick Tick Boom, ils repartent et laisse un public en sueur et chauffé à bloc pour le clou du spectacle.
Bloc Party, ce sont des grands classiques, fait à la fois d’une énergie monstrueuse dans ses riffs ou ultra-posée dans ses pérégrinations électro. Le groupe fait clairement partie des grandes légendes de la musique et ce soir, c’est leur plus gros concert. C’est pas simple de célébrer vingt ans de carrière. Mais avec une setlist aux petits oignons, une énergie communicative et quelques beaux effets de lumière, c’est très réussi. Le soleil se couche doucement et c’est un festival de couleur qui brulent la scène. Du plus chaud rouge au plus calme bleu, les tableaux suivent les titres à merveille sans trop en faire.
Les interprètes BSL sont toujours là, également brillantes et toujours aussi investies, souriantes et énergiques. La scène est habitée par leur charisme fou et celui de Bloc Party, mené par le génial et irrésistible Kele Okereke dans son t-shirt NHS. Le système de santé n’est pas le seul à avoir le soutien du groupe. En effet, Okereke dédicace I Still Remember aux professeurs. C’est un des moments forts du set. Avec lui, je pense aussi à leur belle intro So Here We Are, leur nouveau single Flirting Again, les célébrissimes Banquet et Helicopter qui déchainent la foule, et l’incroyable Ratchet qui achève le show. Malgré une sortie du site chaotique, il est indéniable que cette célébration était glorieuse du début à la fin !
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