Ça faisait bien longtemps qu’on n’avait pas mis les pieds au Domaine de Saint-Cloud. Comme à chaque fois, et même pour un passage éclair d’une journée, l’atmosphère chaleureuse de Rock en Seine m’a ravie !
OUVERTURE DE BAL
La veille de notre venue, nous avons eu un aperçu sonore de la joie des fans lors du concert de Lana Del Rey, depuis notre balcon. Et avec des cris pareils, on était certains que notre retour à Rock en Seine se ferait dans la bonne humeur. C’est donc le jeudi 22 que nous avons choisi pour nous balader dans le parc où quatre belles scènes se suivent, entourées de stands. Quelques nouveautés se remarquent, comme le Garden, espace VIP proche de la grande scène, et l’absence des buttes à l’ombre des arbres, maintenant plutôt inaccessibles. Mais ce qui se remarque encore plus, c’est la programmation de malade de la journée. C’est la raison principale de notre présence ici. On le sait, il va falloir faire des choix.
Le premier concert, et pas des moindres, ne pouvait pas se manquer. The Last Dinner Party est un phénomène, et en les voyant ouvrir le bal, on comprend pourquoi. Leur son est aussi précis que leur version studio, et leur attitude est envoûtante. Le public est bien présent, déjà amassé devant la grande scène alors qu’il est très tôt. Et beaucoup sont des fans, reprenant en chœur les paroles de chaque titre. Sur scène, Abigail Morris est celle sur qui les yeux se rivent tout de suite. Dès son entrée sur Prelude to Ecstasy, la leader a un charisme fou dans sa robe beige à volants. Burn Alive explose et le groupe enchaîne avec Caesar on a TV Screen.
Avec élégance et grâce, la chanteuse occupe la scène en faisant voler ses tissus, toujours juste dans sa voix claire et ravageuse. Attention cependant à ne pas sous-estimer les autres, qui ont aussi leurs moments et solos. Sinner est éclatant, autant que leur belle reprise de Call Me de Blondie. Un joyeux anniversaire à leur photographe, repris par le public, précède la fin du set. C’est évidemment le très connu Nothing Matters qui retentit alors. Le soleil est au rendez-vous de ce premier concert, une ouverture idéale !
SNAKE PIT ET SMOOTHIE À VÉLO
C’est ensuite l’heure des choix. Parce que la course viendra plus tard dans la journée. On se dirige vers la scène de la Cascade pour observer Dead Poet Society. Mais entre-temps, le stand de smoothies et fruits et légumes nous fait de l’œil. C’est l’occasion de faire un peu de vélo au rythme du rock hardcore du groupe américain, et ce faisant, de se mixer un petit smoothie gratuit. Une belle initiative qui met en avant la santé et le bien-être entre les deux plus grosses scènes du festival. Le set de Dead Poet Society est bien court cependant, car smoothie à peine avalé qu’ils plient déjà les gaules. On avance tout de même pour se mettre en place pour Frank Carter & The Rattlesnakes, sacrifiant Kasabian sur la grande scène, qui semble mettre une belle ambiance !
Ici, on le sait, ça va dépoter. Et c’est sans surprise un concert haut en couleur qui démarre pourtant en douceur avec Can I Take You Home et Self Love. L’équilibre entre vieux titres et nouveaux bangers est quasi parfait, car il enchaîne avec Wild Flowers et son traditionnel mosh-pit réservé aux femmes. Ensuite, en se plaçant au milieu du pit, Carter déclenche Kitty Sucker. C’est fou, puissant, et se termine avec un crowdsurfing de la part du chanteur qui revient ainsi sur scène après avoir envoyé un son particulièrement puissant sur Devil Inside Me. De la puissance, il en mettra aussi sur I Hate You clou du spectacle. Le set se finit en réalité sur un Happy Birthday improvisé (et court) pour leur batteur. Il y a comme un thème.
LA COURSE POUR MÅNESKIN
La guitare à peine posée, on opère une migration rapide, une course, vers la grande scène pour pogoter joyeusement sur The Hives. On ne loupera jamais une occasion de profiter de leur énergie communicative extraordinaire. Et en français autant que Pelle puisse le faire. Ça envoie du vieux et du neuf, ça bouge, ça piaille, ça répond à toutes nos attentes, bien sûr.
Mais cette course, c’était aussi pour Måneskin. Car la foule se densifie à vue d’œil et devant la grande scène, c’est maintenant une marée humaine qui vibre d’impatience. Pour ça, on sacrifie Gossip, clairement en feu de ce qu’on entend depuis notre place. Pour le groupe italien, la curiosité est immense. Au moins aussi forte que nos exigences pour le concert lui-même. Et l’ambiance est superbe.
Sur un set simple mais bien pensé, aux lumières puissantes et intelligemment rythmées, le groupe se déchaîne, emportant la foule avec lui. Certains titres me frappent par leur efficacité et me paraissent alors supérieurs aux versions studio. Dans ce genre, on retrouve Gossip, Supermodel, Gasoline, Beggin’ et Bla Bla Bla. Kool Kids, avec la participation semi-chaotique de leurs fans sur scène, était aussi franchement cool, même pour celles et ceux restés dans le public. Par contre, Zitti E Buoni m’a paru moins puissant que ce que j’aurais voulu.
De la même façon, j’aurais préféré n’avoir I Wanna Be Your Slave qu’une fois plutôt que deux, mais c’est le vrai jeu du rappel. Niveau solos, basse, batterie et guitares sont tous les trois impressionnants. Sur son perchoir, la silhouette d’Ethan Torchio souvent en contre-jour de la batterie domine. Victoria De Angelis est tout sourire, impressionnante d’énergie dans sa robe rouge, et Thomas Raggi, en argent et blanc, devient un ange aux ailes de lumière sur le solo précédent The Loneliest. Damiano David joue avec le public dans sa tenue noire, plus communicatif que je ne le pensais. Tous ont un charisme fou et savent s’en servir !
Parmi les concerts que l’on n’a pas faits, à contrecœur, on retrouve notamment Destro Boys, Ménades et The Psychotic Monks. Si ce n’est pas pour cette fois, ce sont des groupes qu’il faut garder à l’œil et que l’on verra sans faute une autre fois. En attendant, Måneskin a su nous ravir grâce à l’énergie flamboyante du groupe et de ceux les précédents. C’est frais et sexy et c’était une belle façon pour eux d’achever cette tournée, et pour nous de renouer avec Rock en Seine, même pour une journée.
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