A l'origine, Respect est une ballade douce et mielleuse qui avait été écrite pour le groupe The Singing Demons. Mais, ayant besoin de chansons pour son nouvel album, Otis Redding décide de la garder, en réécrit les paroles et en accélère le tempo.
Dans son texte, Otis Redding évoque l'histoire d'un homme qui est prêt à tout donner à sa femme, à tout lui pardonner à condition d'obtenir son respect lorsqu'il rentre à la maison. En fait, il constate lors d'une discussion avec Al Jackson, le batteur de MG, le groupe qui accompagne Booker T., que beaucoup de femmes de chanteurs ont du mal à supporter les absences répétées de leur mari qui sont soit en studio soit sur les routes américaines. Dès lors, les retours à la maison ne se font pas sans heurts et disputes. Cette anecdote incite Otis Redding à écrire une chanson qui fustige les épouses qui acceptent la vie dorée qu'on leur offre (on est en plein American Dream à cette époque) mais qui ne supportent pas l'absence de leurs époux qui travaillent pour leur donner cette vie. Il leur demande donc un peu de respect lorsque leur homme rentre à la maison.
Deux ans plus tard, les rôles sont inversés dans la version d'Aretha Franklin, véritable hymne du mouvement féministe de la fin des années 60. Ce morceau, sous forme de "réponse musicale", a valu à Aretha Franklin son titre de Queen of Soul en 1967, année de la disparition tragique d'Otis Redding.
Nowhere Wolves - Otis Redding - Respect - Cover