À la fin de l’été, Fontaines D.C. s’est renouvelé avec un nouvel album, Romance. Après l’avoir écouté en boucle, en voici ma review.
ROMANCE – FONTAINES D.C.
À sa suite se trouve Here’s The Thing, inspiré de films d’horreur très visuels, et qui, avec son refrain ultra-catchy, va et vient entre pop horrifique et garage lumineux. Encore des histoires de contrastes que j’adore, et il y en aura d’autres. Sur cet album, le groupe invoque beaucoup de visuels venus de partout. Si l’Irlande coule dans leurs veines, Fontaines D.C. peint à travers Desire la vue impressionnante, poétique et immense depuis sommet d’une tour de béton et d’acier. Ils n’exposent plus autant leurs racines sur le devant de la scène comme sur leurs précédents opus. Cependant, tout ce qu’ils montrent ici d’une nature profondément vulnérable.
Tout ça s’observe vite sur les quatre premiers titres de l’album, mais la suite est tout aussi forte. In The Modern World reprend l’image du béton et de l’acier, cette fois qui s’effondrent. Le tout est accompagné par des cordes orchestrales prenantes et aériennes, et le résultat est aussi éthéré que contrasté. Le groupe l’a mentionné, Akira est une de leurs références ici et je suis persuadé que bien d’autres mangas pourraient se trouver dans les images invoquées par Romance.
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Pour Bug, un autre paysage se forme, d’autres genres, et les paroles révèlent une autre part de la romance. Celle qui foire, celle qui fuit, celle qui blesse aussi… Parce que Fontaines D.C. ne recule pas devant les thèmes les plus sombres, Motorcycle Boy arrive ensuite, hypnotique avec ses boucles, et aux émotions puissantes, mêlées et dures. Onirique, Sundowner oscille, pour moi, entre lumière du matin et celle du milieu de la nuit. Là, il y a une forme d’invincibilité qui va de pair avec la vulnérabilité et cette production consolide leur relation complémentaire. Cette fois Grian Chatten n’est pas la voix principale, et accompagne plutôt le guitariste Conor Curley sur le refrain.
Alors que c’est la dernière ligne droite, l’album évolue encore. Horseness Is The Whatness, d’après Ulysses de James Joyce, ramène une belle section de cordes et une batterie comme le tonnerre. L’ensemble est, au-delà de son esthétique romantique, porté par un amour filial, une envie de transmettre. C’est sublime ! Le contraste frappe ensuite avec le sensuellement toxique Death Kink, beaucoup plus saturé, mais tout aussi humain parce que cathartique. Contraste encore quand Favourite arrive après, achevant l’album avec un sourire sincère et tendre. Tous les types d’amour se retrouvent dans le cœur de cet opus, et ce titre ne pouvait pas mieux le montrer grâce à son refrain entêtant et sa guitare scintillante.
La lumière de Londres après un orage d’été, la pluie qui ruisselle sur les pavés de Dublin, l’après-midi doux sous le ciel de Toscane, le ciel pastel du matin de Tokyo ou au contraire ses aspects les plus dystopiques et vibrants… Tous ces paysages existent dans l’opus. En tout cas, c’est ce qu’il m’a évoqué. Leurs influences ont changé sans jamais défaire leur identité. Le résultat est poignant ! L’écart avec leurs précédents opus se creuse. L’évolution musicale est indéniable et Romance donne à Fontaines D.C. un potentiel intemporel et intergénérationnel inégalé.
En écoute : In The Modern World
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: FONTAINES D.C. – THEO COTTLE / VINYL UNIS SON
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