Plein d’anxiété, de cœur brisé et de confiance en soi, Cartoon Darkness, c’est le troisième album fun et mordant d’Amyl And The Sniffers. Review.

CARTOON DARKNESS – AMYL AND THE SNIFFERS

Pour leur troisième album, Cartoon Darkness, les australiens d’Amyl And The Sniffers n’hésitent pas à surprendre. Je sais que ça peut paraitre comme une accroche facile, mais c’est vrai. La surprise, elle arrive tard – sinon en est-ce vraiment une ? En effet, le groupe démarre avec un son saturé et sombre, un flow entêtant, et des paroles acides. Jerkin’ est une ouverture complètement punk qui fait un superbe doigt aux critiques et trolls, alors que Chewing Gum revient sur les amours qui rendent cons – et qui font parfois du bien, malgré les brulures. Et quand on arrive à Tiny Bikini – avec un ton à l’équilibre parfait entre sarcasme, provocation et insolence – pas vraiment de surprise là non plus.

Et puis ça change. Big Dreams est saisissant ! Plus calme, le titre est infusé de nostalgie, de regret, de mélancolie… et d’espoir de sortir d’un cercle vicieux. C’est reposant et presque tendre. Alors bien sûr, le groupe compense avec un son ultra-hardcore ensuite, plein d’une énergie rageuse, cathartique, avec It’s Mine et le plus fun, libre et sexy Motorbike Song. En soi, si le son s’aligne parfaitement avec ce qu’on connait du groupe, l’enchainement laisse sans voix ! Côte à côte, ces chansons passent à vitesse grand V. Doing in Me Head frappe ensuite avec un refrain franchement hymnique que je n’attendais pas non plus.

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Faut-il encore préciser qu’Amyl And The Sniffers est un groupe profondément féministe, inquiet du changement climatique et politique ? Avec Pigs, le groupe en rajoute une couche et enfonce le clou : le conformisme, très peu pour eux. Comme pour le prouver avec ironie, ça enchaine avec le pop Bailing On Me. Est-ce que je m’attendais à ça ? Non. Mais, là encore, ça marche ! U Should Not Be Doing That revient avec un coup de poing. On ne dira pas à Amy Taylor ce qu’elle peut faire ou non, elle sait ce qu’elle vaut. En revanche, elle va nous pousser au cul à faire des trucs avec Do It Do It et Going Somewhere, plus sombre dans son atmosphère. Amyl And The Sniffers achève Cartoon Darkness avec un son fun, toujours teinté de féminisme, Me and My Girls. Un album lâcher-prise pas parfait, mais qui fait du bien !

En écoute : Jerkin’

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:  AMYL AND THE SNIFFERS – JOHN-ANGUS-STEWART

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