I love your ass for bad or worse

love your worse

A ces débuts, le Rockabilly est considéré comme une musique obscène et diabolique destinée aux voyous et juste bonne à pervertir la jeunesse. Récupéré et devenu pour le grand public synonyme de guimauve et de surprises-parties, il s'est diversifié de manière plus underground par des courants comme le surf rock avant de retrouver, à l'orée du punk, un second souffle grâce à une bande d'allumés passionné par son aspect le plus décadent et le souffre des débuts.

Parmi eux, les Cramps considérés à juste titre comme les parrains du Psychobilly (mélange de punk et de rockabilly gore). Provocants à souhait, les Cramps incarnent à merveille cette philosophie à base de rock'n'roll salace, de films d'épouvante série B et d'énergie punk. Emmenés par Lux interior, un chanteur au timbre hanté et prêt à tous les outrages et, Poison Ivy, une bassiste sulfureuse aux tenues légères (sorte de Wonder Woman trash), le groupe a développé un style particulier à partir de constructions rockabilly plus martelées, de guitares blues et sombres, et de textes provocants et hallucinés. Jouant volontiers sur le registre de l'obscénité avec un zeste de provocation glamour (certaines images de Lux Interior en slip, en talons aiguilles ou vêtu d'une simple chaussette sont restées célèbres) et de l'épouvante façon zombie, The Cramps a vu son rockabilly punk sombre rallier à sa cause un public aussi bien rock que punk.

Tiré de l'album Big Beat from Badsville datant de 1997, Like a Bad Girl Should est une chanson sur la façon (en mode Lux Interior bien sûr) de faire la cour à sa femme...

She Pleasures Herself - The Cramps - Like a Bad Girl Should - Cover