Flash: out of the blues – salah khaïli & eric d larsen

Entre Salah Khaïli et Eric D Larsen, la magie opère en bleu et ça donne Out of The Blues. Review d’une collaboration bien sentie.

OUT OF THE BLUES – SALAH KHAÏLI & ERIC D LARSEN

Salah Khaïli Eric D Larsen Out of the blues L’instrument de prédilection de Salah Khaïli a beau être la batterie, le compositeur à donner de beaux morceaux à ceux qui l’accompagne sur ce nouvel album, Out of The Blues, à commencer par Eric D Larsen. Celui-ci pose une voix légèrement rocailleuse et animée avec une grande justesse, quel que soit le ton et l’atmosphère du titre. J’en veux pour exemple les passages entre le lumineux Dolly, le rageur Hey et le romantique Speechless. Les deux compères sont rejoints par les brillants Emmanuel Sunee à la basse et Christophe Tito Taddei à la guitare. Fluide, leur connexion est évidente. Ensemble, ils conjuguent le blues à tous les temps. Le voyage n’est pas forcément chronologique, mais il est passionné.

Au-delà de la passion pour ce genre précis, il y a celle qui les conduit à infuser chaque titre d’un petit truc en plus. On retrouve donc du psychédélisme sur Avalanche, des tons plus modernes sur Hey, de la douceur qui tire sur l’épique sur No Borders et des belles attaques stoners sur les riffs de Macadam et l’intro de Hit The Sack. Ce dernier est d’ailleurs une exception ici puisque c’est un titre très court, une minute seulement, et instrumental uniquement. Beau moyen d’y admirer la technique des musiciens, c’est un moment charnière dans l’opus.

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Quand on reprend, avec Happy Duck, c’est pour un peu plus de classico-classique. Le blues est profond mais aussi relativement lumineux. Et quel contraste quand Faster Than The Wind déboule. Ce titre, c’est mon gros coup de cœur sur l’opus. Il est moderne sans renier ses influences, et avec un refrain parfaitement catchy – impossible donc d’y résister. Il semble un peu à part dans l’ensemble, cependant, puisque le blues classique revient juste derrière, sur le sombre Where Are My Shoes?.

Mais ce n’est pas la seule surprise puisque Salah Khaïli et Eric D Larsen achève en fait Out of The Blues avec la version acoustique de Speechless. Ce qui pourrait s’apparenter à un voyage dans le temps et dans l’histoire du blues n’en est pas vraiment un. C’est une lettre d’amour au genre. Chaque titre, chaque phrase y avance avec respect. Et c’est dans les sons les plus audacieux qu’on en tombe amoureux.se.