Flash: whatever is real – the rising sign

Sorti ce week-end, il est l’heure de découvrir le surprenant, riche et harmonieux whatever is real de the rising sign. Review.

WHATEVER IS REAL – THE RISING SIGN

whatever is real - the rising sign À travers son nouvel album, John Attis construit un univers où regarder ses propres expériences à la loupe ne fait plus peur. C’est sous le nom de the rising sign que l’artiste dévoile donc whatever is real, opus en huit titres différents de mes habitudes et qui m’a pourtant fasciné. Pour ses fortes influences diverses d’abord. Du jazz à l’électro en passant par le blues et le classique, entre autres, le compositeur a su créer un tout harmonieux et solide mais surtout riche et curieux. Il ouvre d’ailleurs avec nocturne, dont les effets sur la voix et le ton de l’atmosphère donnent une couleur sépia à ce début d’album. C’est chaleureux et confortable autant que c’est intriguant.

Sur in two, qui suit, Attis va chercher des instants plus durs. La sobriété de son introduction cache une intensité émotionnelle qui se révèle dans la voix et les distorsions des guitares. L’expérimentation se joint à l’expérience. J’en frissonne ! Il créé plus de contraste encore, gardant ce timbre de voix si unique en avant avec le titre blues down and troubled. La peine, le deuil, la rage, l’incertitude… ces émotions sont toutes dans cet album, et parfois prennent des formes inattendues, comme ici. Les paroles portent une narration qui suit une sobriété musicale, ainsi renforçant chaque ligne, chaque note. Attis le montre encore avec time passes, un peu plus mélancolique ici.

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Avec at your door, on passe sur des basses plus profondes et inquiétantes. Il y a une angoisse vibrante omniprésente dans ce titre, et sa progression lente ne nous laisse jamais atteindre l’explosion qui soulagerait le tout. C’est mon coup de cœur ! Sur le titre suivant, heaven just yet, il explore l’apaisement avec une ballade au piano classique. Puis avec centuries, il expérimente encore, y ajoutant de belles nappes électro. Les couches se rejoignent avec contraste et justesse. Enfin, il termine son album avec le plus pop, pétillant et surprenant shining eyes. La spatialisation du son, les échos légers, les arrangements fins… l’équilibre est autant muscial qu’émotionel. Avec whatever is real, the rising sign signe un opus complet, poétique, prenant de sobriété et d’harmonie.