Dødsmaskin

Isolat

(Death Machine Industries )

L’album démarre par un grondement, ouverture sur les entrailles de l’Enfer. Les saturations déplient leurs arceaux de poussière, pour laisser pénétrer les rythmes aux relents de trip hop, noirci par la chaleur.

Dødsmaskin renoue avec le style industriel qui le caractérise, tout en injectant de l’espace et des plages plus ambient, diversifiant ainsi leur univers.

Bien que le duo norvégien construise des atmosphères cafardeuses et ancrées dans la noirceur, la radicalité est moins présente que par le passé. La noise omniprésente recouvre de son abrasivité l’ensemble, donnant à quelques titres une impression de claque dans la gueule, déroulant ses kicks rouleau-compresseur sur des routes bitumées de rocailles et d’obsidienne.

Isolat semble tourner autour d’une terre glaciaire, à la recherche d’une échappatoire à l’obscurité menaçante. Le monde en son coeur, cherchant à échapper à son malheur.

Roland Torres

Link: dodsmaskinofficial.bandcamp.com/album/isolat