J Dilla

Publié le 02 juillet 2009 par Zikaddict


Rapster Records/ !K7
Sortie : Juin 2009

Le projet Dillanthology (du label Rapster) commémorant la mémoire du beatmaker, J Dilla (qui s’est éteint il y a trois ans), continue son périple au gré de la quantité industrielle de remixes que le producteur avait réalisé pour de nombreux artistes. Les amateurs de beats old school s’en décolleront le boomer de la plage arrière.  

Voici le «volume 2», de la série Dillanthology ; des compilations d’instrumentaux conçus par le regretté J Dilla.
Le producteur qui mange les pissenlits par la racine depuis février 2006 (à la suite d’un accident cardio-vasculaire), a légué un nombre incalculable d’instrus qui ne cessent d’être repris, remâchés et régurgités par ses pairs au fil de remixes et de compiles qui valent plus ou moins le détour.
Alors que les compilations Dillanthology  (soutenues par ses deux filles, sa mère, Maureen Yancey, ainsi que son jeune frère, Illa J) seront de formidables lots de consolation pour tous les adorateurs du gars, on peut tout de même s’interroger sur le bien fondé de la «super productivité» d’un macchabée, considérant le nombre de sorties posthumes remixant et refourguant à tour de bras les beats du génie de Detroit… mais bon, bref.
Dillanthology 2
affiche onze cuts composés principalement par Jay Dee pour divers MCs. Entre autres, on retrouve, avec toujours autant de plaisir et beaucoup de nostalgie, l’instru de “Stakes Is High” de De La Soul (feat. Mos Def & Truth Enola), “Whoo Ha” de Busta Rhymes et “Love Junkie” de DJ Cam… J’en ai la chair de poule rien que d’en parler.
Ceci dit, soyons honnêtes deux minutes. Les fans de J Dilla possédant d’ores et déjà tous les originaux du «Soulful Genius» n’auront pas vraiment de raison d’investir leur argent durement gagné dans cette compilation, puisque tous les titres y figurant sont ni plus ni moins que des remixes des tracks que Dilla a égrainé tout au long de sa (trop courte) carrière. Ils n’y trouveront rien de nouveau, donc, mais auront simplement la confirmation que la bonne musique vieillit bien… ou plutôt qu’elle ne vieillit pas !