Kasabian

Kasabian
Sony Music
Sortie : Juin 2009

Le troisième album du groupe hype, Kasabian, était guetté la bave aux lèvres... Alors que l'on s'attendait à ce que Kasabian prenne un minimum de risque et se limite à faire " du Kasabian ", on constate, non sans joie d'ailleurs, que les gars de Leicester ont eu l'excellente idée d'aller là où personne ne les attendait, justement. Le quatuor se déleste d'un album "couillu" et jubilatoire.

En musique, on dit souvent (et à juste titre) que le premier album est celui de la découverte, le deuxième est celui de la consécration, et le troisième, celui de la confirmation.
Trois ans après la consécration de leurEmpire, Kasabian nous confirme avec ce troisième opus au titre à rallonge, qu'il est un groupe plein de ressources et qu'il n'a pas fini de nous surprendre, voire de nous dérouter.
Comme il est précisé dans le livret du cd ; " This musical study was undertaken during a period of reflection within the asylum " : cette étude musicale a été entreprise au cours d'une période de réflexion au sein d'un asile (psychiatrique). .. une petite touche de "provoc commerciale" sans doute pour nous spécifier que le groupe a eu le temps de prendre du recul pour mijoter son retour... et en effet, à l'écoute de leur nouvelle mouture, on ne peut qu'acquiescer.
Plus réfléchi,West Ryder Pauper Lunatic Asylum s'aventure sur des chemins de pop électronique homérique, mais sans pour autant perdre les attributs qui nous avaient fait succomber (initialement) à leurs charmes venimeux.
Leur bio nous apprend que le chanteur, Tom Meighan, et le guitariste, Serge Pizzorno (les deux seuls survivants de la formation originelle), ont voulu enregistrer un disque " dans la grande tradition" et ont fait appel à Dan The Automator pour les aider à dégrossir leurs compos... un choix judicieux.
Toujours aussi efficace et "in your face", ce nouvel album affiche des riffs sanglants et des distorsions crasseuses "(Underdog"), des morceaux explosifs et des mélodies remuantes ("Where Did All The Love Go", "Vlad The Impaler"), des trompettes et des violons solennels, des parties de guitare acoustique, des chœurs irrésistibles et des arrangements soignés, notamment sur "West Rider Silver Bullet" ; une ballade interprétée en duo avec l'actrice super sexy, Rosario Dawson ( Sin City).
Avec ce troisième opus, Kasabian confirme donc son statut de "grand groupe".

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