A New French Electronic Generation
Diesel:U:Music/Because Music
Sortie : Juin 2009
À l'heure où n'importe quel ado doté de Garage Band, d'un tant soit peu d'imagination et d'un minimum de sens du rythme, peut s'improviser producteur/remixeur et faire un tube planétaire sans quitter sa chambre, les nouveaux talents se ramassent à la pelle et les compilations à plein caddy.
L'une des beautés de l'informatique, et plus particulièrement, des logiciels de musique, réside dans le fait qu'il n'est désormais plus nécessaire de savoir chanter ou passer des années à apprendre un instrument de musique pour faire un disque.
De fait, on observe depuis quelque temps une recrudescence de jeunes "gicks" marchant sur les traces de Daft Punk/ Mr Oizo, et rêvant de devenir les prochains Justice ou Calvin Harris. Cet engouement, copieusement relayé par les petits et gros labels, a évidemment donné naissance à une quantité industrielle de compilations électro visant pas seulement à remplir les caisses des maisons de disques, mais plutôt (selon la version officielle) à promouvoir " ces jeunes producteurs qui préparent dans l'ombre d'autres révolutions électroniques".
Parmi cette marée de compiles,A New French Electronic Generation tire son épingle du jeu en rassemblant uniquement des bidouilleurs "made in France", ou " les artistes les plus prometteurs de la scène électro", comme l'affirme l'argu promo.
Edges offre donc un florilège de ces jeunes spécialistes du brouillage de pistes sonores, en recensant 16 des potentielles futures stars de la French Touch... et force est de reconnaître que sur ce coup-là, Diesel:U:Music et Because Music ont fait du bon boulot.
La sélection des titres (tous inédits) est éclectique, et l'enchaînement des morceaux a été visiblement réfléchi pour former un tout homogène et mettre les artistes en valeur... du bon boulot, on vous dit !
Parmi ces " grands espoirs 2009", nous saluerons particulièrement Dilemn et ses grooves hachés et ténébreux ("Modern Slave"), Mondkopf et ses ambiances moites et gothiques ("Chaos is Mine"), Château Marmont et son électro rétro-futuriste Kraftwerkienne ("Solar Apex"), Breakbot ("Penelope Pitstop") et Discodeine ("Invert") avec leurs beats massifs à faire trembler les dancefloors, et enfin les marseillais, StereoHeroes, auteurs d'une prod toxique et entêtante ("Lamborghini Lungz", feat. Spoek & Cerebral Vortex).
Une compilation qui ne prend pas l'auditeur pour un con et lui secoue méchamment la pulpe du fond !