Grosse Boite
Sortie : Juin 2009
Créé en 2004, le duo québécois Tricot Machine débarque en France. Accent prononcé, ambiance acoustique, chansonnettes et ritournelles d’amour, de tout et de rien. Deux amoureux, Catherine Leduc (ancienne étudiante en textile, d’où le nom) et Matthieu Beaumont, nous invitent dans leur petit monde chaud, confortable mais un peu troué et qui gratte parfois… comme un bon tricot fait maison.
Tricot Machine nous parle d’ “Un monstre sous mon lit”, d’ “Une histoire de mitaine” ou encore de “Roman savon”.
Treize « tunes », comme on dit là-bas, et un univers fait de petites fantaisies, porté par les deux jolies voix qui fonctionnent tantôt comme un jeu de ping pong, tantôt comme un petit chœur tout doux. Le son rappelle donc un peu Cocoon ou encore John & Jane.
Une touche simple et chaleureuse et l’affichage d’une complicité dans le duo. Sauf qu’ils chantent en français, avec d’excellents textes, et apparaissent un peu plus classiques au niveau de l’instrumentation.
Une délicieuse petite poésie venue du froid, sans prétention, comme en témoigne la chanson, “Super ordinaire” (Je voulais être super/ Mais moi je carbure à l’ordinaire/(…) je voulais être le nouveau messie/ Mais y’en a déjà trop). Pourtant de ce titre on retient surtout le « super ».
Pour résumer, les voix sont jolies, le piano simple mais inspiré, les guitares efficaces, et la batterie bien sentie. Rien à dire, Tricot Machine c’est de la chanson francophone très attachante. Et ça fait plaisir.
Après le très bon Cœur de Pirate (groupe qui vient du même label, Grosse Boite), ce retour en force de la chanson québécoise n’est pas pour nous déplaire.