Peppermoon, "Nos Ballades"

Publié le 03 septembre 2009 par Zikaddict

Nos Ballades


Idol/Edina Music/Rue Stendhal
Sortie : Août 2009

« Nous faisons des chansons pop en français, plutôt calmes, à base de piano et de guitare acoustique. » Avec ces mots, tout semble dit. Heureusement, Peppermoon, c’est un peu plus que ça.

Ce premier album est le résultat d’une autre de ces popularités MySpace dont tout le monde semble friand ces dernières années : comme si l’absence de label était devenue une marque qualitative.
Heureusement encore, Peppermoon, c’est un peu plus que ça.


La toute première chose que l’on entend, c’est la voix d’Iris. Elle n’a rien d’exceptionnel, mais elle est fraîche, douce et reposante. Elle rappelle un peu celle de Valérie Leulliot (Autour de Lucie), pour son absence complète d’inflexions. Sans maniérismes, la voix d’Iris est plus honnête – et à contre-courant des tendances actuelles de miaulements affectés (The Do, par exemple) – mais elle court le risque de devenir lassante.

Mais Pierre Faa et ses claviers sont là pour sauver l’album de l’ennui. Surtout quand il descend dans des notes graves. Sur “Joséphine”, ou “Après l’Orage”, les claviers alliés à la basse donnent un ton menaçant à l’ensemble, une profondeur moins présente sur le reste de l’album.


La production quasi irréprochable de l’ensemble prête main-forte à l’ensemble pour produire un son généralement assez beau.

En revanche, un avis mitigé au niveau des paroles, qui peuvent être assez jolies (« Après l’orage les routes fument, on dirait comme une amertume »), comme parfaitement insipides (« J’aime ça et j’aime être ça, un coin tranquille à Shibuya » sur le titre “Un coin Tranquille à Shibuya”).


Quel qu’en soit le niveau, Nos Ballades capture des moments, des ambiances et des sensations ; Peppermoon n’étant définitivement pas un groupe qui vous racontera des histoires.


Une question demeure malgré la transparence du groupe : ça veut dire quoi, “Peppermoon” ?