Biguine, Afro and Latin Sounds from The French Caribbean (1963-1974)
Soundway Records/Naïve
Sortie : Octobre 2009
Des percussions bien frappées, des instruments dont on ne cherche plus à savoir comment ils sont joués, des mots qu’on voudrait reconnaître… Cet album nous emmène découvrir le mélange du rythme et de la grâce, la douceur que le zouk ou la salsa ne nous rendent que trop rarement.
Un mélange d’exotisme, de riffs simples et efficaces, sans autre prétention que celle de nous donner de quoi danser, construisent ce recueil de morceaux des Caraïbes françaises dans les années 60s.
Rondeur des cuivres et des voix qui ne parlent qu’à nous. Loin des mythes, loin de Ruben Gonzales et de la Compagnie Créole, on redécouvre des chansons qui ont été chant sauvage, rebelle, religieux, amoureux et festif à la fois.
Le très beau “Ti Fi La Ou Té Madam”, ses voix lancinantes et son saxophone qui insiste pour se faire entendre, ne nous laisse plus le choix: qu’on le veuille ou non, il nous faut embarquer.
Que ce soit pour le jazz chaloupé de “Panty” ou le sifflet de Jean Fouillé, “Pie Fouillé”, on ne regrette pas l’attention accordée à cet album.
Entre l’Afrique et Cuba, peut-être avons nous un peu trop oublié les belles compositions des plus exilés de nos frères.
La compilation, Biguine, Afro and Latin Sounds from The French Caribbean nous offre donc la chance de nous décrasser les oreilles avec humour et tendresse… ce serait triste de ne pas prêter l’oreille !