Star Fucking Hipsters

Never Rest In Peace

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Alternative Tentacles
Sortie : Octobre 2009

Après avoir sorti le disque, Until We’re Dead, Star Fucking Hipsters continue de nager en pleine rhétorique punk avec Never Rest In Peace. Les new-yorkais y crachent leur bave écumeuse sur des riffs agressifs, mais n’en oublient pas d’être mélodiques.

Sous l’impulsion de Scott “Stza” Sturgeon, le chanteur de Leftöver Crack, Star Fucking Hipsters est un combo punk bigarré composé de membres des Slackers (ska-reggae), des Degenerics (punk hardcore), des délicieux Nanuchka (ballades rock), des Casa De Chihuahua (country punk) et de pléthore de guests de la côte Est américaine. Un beau patchwork en soit.
Sur leur premier album, sorti il a un juste un an, la chanson “Two Cups of Tea” posait les bases de leur musique : mélodie typiquement punk, chant scream, guitares matraquées, une alternance vocale entre Stza et Nico (… qui est une femme)… avec au passage une partie de clavecin inspirée d’”In my Life” des Beatles).
Enregistré au C-Squat, l’un des repères underground de Manhattan, “Never Rest In Peace” s’appuie sur la même recette, avec une palette musicale particulièrement élargie.
Presque pop sur le très bon “3,000 miles”, le groupe passe rapidement au hardcore avec “Look Who’s Talking Now!”, puis au punk-metal sur “S.F.H. Theme”, morceau digne de Profane Existence.
Sans oublier la véritable piste ska “The Civilization Show”, avec un passage de trompette selon les règles d’usage.
Toutes les chansons s’avèrent intéressantes. Comme le lent et envoûtant “Dreams are Dead” ou “Heaving”, instrumentale de The Degenerics reprise ici avec des paroles.
Mais la palme de la meilleure piste revient sans doute au titre éponyme, “Never Rest in Peace”, au final explosif et foncièrement pessimiste.
Car la seule chose que l’on peut reprocher à cet album, c’est le manque de fun et de légèreté qui le rend péniblement abordable à ceux qui ont les oreilles un peu trop sensibles. Mais bon, on peut difficilement être chanteur punk et être un gai-luron pouette-pouette-camion.
Pourtant, Never Rest In Peace est un disque d’une qualité remarquable. Sûrement l’un des meilleurs albums punk 2009, avec le dernier American Steel. Hé ouais, carrément…