Divisés (pour mieux régner)
Yotanka/Discograph
Sortie : Octobre 2009
Un film.. en CD. C’est ce que nous propose Redbong avec son troisième album, Divisés (pour mieux régner). Pas vraiment une comédie musicale, mais une histoire de dealers, de flics et de gangsters racontée par dix-huit séquences audio. Le synopsis : deux musiciens qui galèrent sont tentés par le business lucratif mais pas sans danger.. de céder aux charmes de la dope… Et ils vont prendre cher !
Quelques scènes pour poser le décor, et puis du rap.
Des morceaux énergiques soutenus par un instrumental électro.
Le quartet stéphanois manie l’humour, dominante de l’album, et l’autodérision, notamment dans le très bon «hip-hop Poulidor» où ils constatent leur situation d’éternels loosers (Tu crois que tu va percer/ et ben non, c’est mort») et assument la branleur attitude dans “Comme un Lundi”, résumant ainsi leur philosophie: “Trente-cinq heures, c’est déjà trente quatre de trop».
Mais au fil de l’histoire, l’ambiance devient de plus en plus sombre et violente comme dans le titre, “Madeleine White et Machoire”.
Au final, on est rapidement conquis par l’album Divisés (pour mieux régner) de Redbong.
Les passages parlés entre les chansons créent une ambiance et possèdent une véritable utilité puisqu’ils permettent de comprendre l’histoire. Bien que cette dernière soit surtout prétexte à lancer des morceaux aux thèmes sociaux ou politiques, qui élargissent la portée de l’album.