Soulja Boy

Publié le 11 janvier 2010 par Zikaddict

Swag Flu


Tell’em Gang/ Boogie Up/Module
Sortie : Novembre 2009

En attendant The DeANdre Way, le nouvel album du rappeur Soulja Boy prévu pour courant 2010, la machine à tubes pour ados boutonneux et dégoûtés de l’être, s’affranchit d’une mixtape intitulée, Swag Flu, qui s’inscrit parfaitement dans l’air (nauséabond) du temps.

Révélé en 2007 avec le succès du titre, “Crank That”, tiré de son premier album, SouljaBoytellem.com, le phénomène d’Atlanta (via Chicago et le Mississipi) avait renforcé le «buzz-internet» de son clip vidéo (vu des millions de fois sur Youtube… pour vous rafraîchir la mémoire, cliquez ici) en lançant «sa danse» nommée le «crank» qui eût tôt fait d’envahir les dancefloors fréquentés par les teens ricains.
Au moment où la psychose de la grippe porcine bat son plein, la tête à claques du «dirty south» tente aujourd’hui de raviver le buzz en attrapant la perche au vol avec, Swag Flu ; un street album truffé de tracks «bon-enfant» aux boucles mélodiques aguicheuses et pompées à mort sur celles des «grands frères», au flow traînant des pieds et aux paroles répétitives s’élevant à peine au-dessus du niveau des pâquerettes.
Le gamin se prend manifestement pour un «bad ass» et joue au caïd des cours de récré… c’est mignon tout plein mais autant dire qu’on adhère à 200% avec les propos de Jay Z (dans “Jay Z Speaks On Soulja Boy”) concernant les prouesses musicales du morveux.
Des titres à la stupidité affligeante tels que “LOL, ft. Trey Songz & Gucci Mane“, “Any Chick I Want, ft. Lola Luv“, “It’s My Birthday” et “I Got Mojo” seraient d’une puérilité presque amusante si l’on osait espérer que le gars s’exerce au second degré.. malheureusement, on se rend bien compte que, du haut de ses 19 ans, le jeune rappeur est «dead serious», ce qui, du coup, le fait passer davantage pour un crétin prétentieux plutôt que pour un joyeux drille à l’esprit potache. On passera évidemment sous silence le titre “I Fuck Yo Bitch” dont la débilité consternante ne vaut même pas la peine qu’on se creuse le bol pour en effleurer le sujet.
On notera tout de même quelques titres plus «recherchés» tels que “Im Paid”, “Where You Get That At” et “Patriotism”…
Avis aux amateurs de «rap-ertainment» décérébré !