Major Lazer

Publié le 23 janvier 2010 par Zikaddict

Guns Don’t Kill People… Lazers Do


Downtown
Sortie : Juin 2009

Tu connais pas Major Lazer ?“, le mec a l’air de ne pas y croire et pourtant… jamais entendu parler. “C’est un peu un Gorillaz ragga“, là, mon oreille se tend et mes sens s’éveillent. Premier titre un dancehall très 90s bien servi par Mr Lexx et Santigold, un son bien rampant, pas de problème, j’accroche.

Puis vient “WHen You Hear the Bassline” (feat. Thing), moins accrocheur mais bon flow de Ms Thing sur un son très sourd, genre “Drop It Like It’s Hot” du Snoop, pas mal, avec interventions du Selecta en chef, rien ne manque. Mr Vegas et Jovi Rockwell s’invitent ensuite pour un titre très roots, et on recule d’une décennie pour se retrouver un son Barrington Levy et un Mr Vegas plus roots qu’a son habitude. Passage dub, rien à redire.. il commence bien ce petit album qui, en trois titres, résume 20 ans de dancehall.
Évidemment le “Lazer Theme” se devait d’être à la hauteur et il l’est, sur une basse très Cure (The Cure, pas Jah Cure). “Future Trouble” convoque les fantômes des toujours vivantes plus grandes figures du dancehall actuel. Encore une réussite, décidément.
Turbulence vient faire son Beenie Man sur un “Anything Goes” tres boogle. Mouais… Nouveau bond temporel pour se retrouver en plein XXIème siècle avec un “Cash Flow” typiquement Nu Roots/Conscious, rythmique organique, paroles rastas engagées, il est dingue ce Major Lazer, il réussit tous les styles qu’il touche le gus!
Suit un boogle à la Goran Bregovic avec sa caisse claire et ses cuivres bouches, on a le droit de moins apprécier…
Le défilé de guests de prestige se poursuit avec “TOK” et il faut attendre le dizième titre pour tomber sur une horreur Dance R’n'B Lover du plus mauvais gout, du sous sous sous Sean Paul, c’est dire !
Au final, de Gorillaz je n’ai pas trop vu, si ce n’est l’impressionnante quantité de guests remarquables, mais de dancehall, ça par contre, j’en ai entendu, et du bon avec en prime le plaisir d’en balayer les différentes incarnations temporelles même si la part belle revient aux 90’s.
Si vous ne vous êtes toujours pas remis des Virus et autres Medina Riddim, Guns Don’t Kill People… Lazers Do de Major Lazer est pour vous!