Tamikrest

Adagh

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Glitterhouse
Sortie : Mars 2010

Un peu de couleur et d’élan, de beauté et de mystère» écrit N. Bouvier dans Fermeture du Marché. Je crois que c’est bien de cela qu’il s’agit dans ces albums que je m’applique écouter et à faire passer.

Tamikrest nous amène donc, dans ses guitares saturées, ce vent qu’on aime entendre souffler dans les déserts.
On pense à ces quelques films, Desert Rebel, Ishumars, qui nous montrent comment les musiciens du Sahara ont peu à peu électrifié leurs instruments pour mieux faire entendre leur voix, qui est celle de leurs parents, et de leurs grands-parents aussi.
C’est bien cette même voix qui nous parle, cette même langue qu’on aimerait mieux connaître : je l’appelle arabe mais c’est peut-être une méconnaissance.
On a en tout cas ces sonorités rauques, gutturales, mais soyeuses parfois, qu’une batterie bien frappée accompagne et supporte avec détermination.
Oui, des amplis qu’enrayent les kilos de sable, une mauvaise scène de contreplaqué devant une école transformée pour l’occasion : c’est ce qui nous est donné à entendre dans Adagh.
La présence des «hioulements» n’est pas toujours pertinente : à la longue, la surprise n’est plus qu’une carte postale aux tons délavés… Mais ces arrière-goûts d’Idir ont aussi leurs charmes.