Reverse Engineering

Highly Complex Machinery

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Jarring Effects/Discograph
Sortie : Février 2010

En tant que premiers producteurs de montres de luxe et inventeurs de la pendule à coucou, on ne s’étonne pas que les suisses ne soient jamais en retard.. notamment au niveau de l’électronique.. musicale, entre autres. Avec Mobile In Motion, Dog Almond, La Famille Bou et Tim & Puma Mimi, le trio Reverse Engineering apporte lui aussi de l’eau au moulin de la «Suisse Touch».

Avec sa panoplie de beats sourds et son déploiement de productions hip-hop angoissées sur fond d’électro sombre et oppressante, Reverse Engineering n’a pas eu trop de mal pour se tailler une belle réputation dans le milieu de l’abstract hip-hop.
Le premier album, Duck & Cover, sorti en 2006, nous avait donné un avant-goût de l’immense talent du trio Helvète qui revient aujourd’hui passer la seconde couche avec Highly Complex Machinery ; un album à base de loops hypnotiques et de samples tirés de vieux films, le tout porté par des MCs au flow plus que convaincant.
Sci-fi old school, ambiances viciées, expérimentations sonores, samples anthracites, beats menaçants, scratches qui font grincer des dents, Reverse Engineering nous offre-là un album maîtrisé de bout en bout ; un joyaux éblouissant de noirceur.
Les ambiances étouffantes drapées de sons électro-indus accrochent l’oreille et écorchent le coeur, émeuvent l’auditeur, le troublent, le pénètrent jusqu’à l’os, et le vident… pour mieux le remplir.
La contribution des invités vocaux participe également à faire de Highly Complex… un album intense et éclectique. M.Sayyid (d’Antipop Consortium) sur le nébuleux “Miracle That Glows”, Blum Rum 13 (de Oneself) sur le phénoménal “Defiance”, et la MC croate, Diyala, sur le resplendissant “World In Reverse”, sont incontestablement une valeur ajoutée.
Que dire de plus, à part que du bien.. et peut-être aussi : encore.. please, ENCORE !
Un album incontournable à maints égards.