Valleys Of Neptune
Sony Music/ Legacy
Sortie : Mars 2010
Au rayon des squelettes re-re-re-dépoussiérés et re-re-re-sortis du placard à balais pour la énième fois, c’est l’ami Jimi qui est aujourd’hui re-re-remis à l’honneur. Si vous êtes de ces «die-hard» fans qui ne peuvent faire autrement que TOUT posséder de Hendrix, voici donc la cent quarante-douzième compilation de «outtakes inédits» qui manquait à votre collection.
Vous n’en rêviez peut-être pas, mais ils l’ont fait quand même ! Parce que, voyez-vous, ce qu’il y a de bien avec Hendrix, c’est que même quand y’en a plus, y’en a encore ! Voilà une bonne quarantaine d’années que Jimi mange les psylos par la racine, et pourtant, rien n’y fait, impossible de lui boucler le clapet ; sa voix unique et ses riffs bouillants reviennent régulièrement hanter les gondoles des disquaires.. car oui, même après 40 ans et cent quarante-et-onze compilations posthumes, les maisons de disques trouvent encore le moyen de nous sortir des «merveilles inédites» de derrière les fagots… De quoi bien faire ricaner Jimi de là où il est… et en tendant l’oreille, on peut même entendre, en arrière-plan sonore, le bruit du frottement de mains crochues se félicitant de pouvoir encore engranger un peu d’actifs sur le dos d’un passif. Mais bon. Bref.
Pour la énième fois, donc, Jimi Hendrix resurgit d’entre les morts et nous fait 13 pieds de nez depuis l’au-delà ; des Valleys Of Neptune, pour être très précis.
Alors oui, soit, c’est vrai ; on a droit à un déluge sonore typiquement «Hendrixien»… bon, nerveux, psychédélique, inspiré… c’est sûr, tout cela est bien beau, mais bon… Bref bis.
Valleys Of Neptune sera certainement un album sympa pour ceux qui n’avaient jamais acheté un disque d’Hendrix auparavant, et un ramasse-poussière de plus pour ceux qui possèdent déjà tous les VRAIS albums essentiels de cet artiste véritablement «extra-ordinaire».