Auteurs : Gilles Verlant & Jean-Eric Perrin
Editions : Fetjaine
Sortie : Janvier 2010
On ne présente plus Gilles Verlant, auteur de biographies magnifiques (Serge Gainsbourg, au hasard), d’odyssées du rock et d’ouvrages multiples ayant trait aux musiques que nous aimons. Peut-être moins connu du grand public, mais non moins talentueux, Jean-Eric Perrin est un spécialiste des musiques actuelles et des mouvements sociaux et culturels qui leur sont associés, passé par Rock n’ Folk, Best puis R&B Magazine.
Alors comment ces deux-là se sont ils rencontrés, cela reste un mystère que nous leur demanderons peut-être d’éclaircir un jour mais, ce qui nous intéresse aujourd’hui c’est qu’ils aient joint leurs plumes pour pondre ces miscellanées des Beatles, véritable OVNI dans la production littéraire dédiée au rock et aux musiques sœurs.
Oui, Les Miscellanées des Beatles fait vraiment figure d’OVNI…
Non par le sujet qu’il traite : les Beatles, après tout les quatre garçons dans le vent ont eu plus que leur compte de parutions diverses et variées dont l’intérêt va du passionnant au totalement anecdotique, mais plus par la forme et le contenu de l’objet.
Véritable encyclopédie bordélique des moindres faits et gestes du quatuor, Les miscellanées des Beatles se parcourent plus qu’elles ne se lisent vraiment. On ouvre une page au hasard et on y apprend que “Don’t Pass By Me” a eu comme titre de travail “Ringo’s Tune”, puis “This is Some Friendly”, on découvre au passage nombre d’autres titres finalement pas retenus et qui donneront “Yesterday”, “Eleanor Rigby” ou encore, “I Saw Her Standing There”.
Une nouvelle page piochée au hasard vous apprendra la chanson sur laquelle les Beatles chantent “Frère Jacques” ou, une autre qui vous expliquera la composition exacte de la batterie de Ringo. Le tout est joyeusement bien écrit, d’une écriture pop qui, évidemment, fait merveille quand on pense au sujet traité.
Alors, si vous vous êtes toujours demandé quels artistes ont repris “She’s a Woman”, ou n’importe quel autre titre de nos Fab Fours, si vous avez toujours hanté par le fait de savoir à quelle adresse habitait Ringo en 65 ou ce qui se cachait derrière la division Zapple du label Apple, alors ce livre est pour vous et de longues heures de lecture aux toilettes vous attendent (croyez-en mon expérience).
Si, par contre, votre amour des Beatles se limite à l’écoute d’une ou deux chansons de temps en temps, si vous estimez que connaître les prénoms des quatre héros est déjà assez largement suffisant pour votre culture Beatlesiennes, passez peut être votre chemin pour la plus grande joie de votre famille qui pourra ainsi satisfaire à ses besoins naturels sans être obligée de faire le pied de grue pendant des heures.