The Rebirth
Grounded Music/House Of Moses
Sortie : Avril 2010
Après plus de 15 ans depuis son dernier album studio, le chanteur jamaïcain Pablo Moses réapparaît enfin sur le devant de la scène reggae/roots avec un nouvel opus, The Rebirth ; une renaissance qui prouve qu’il ne faut jamais enterrer trop vite les vieux reggae-men car, à l’instar de la zik roots jamaïcaine, ils sont inusables et indémodables.
On ne va pas vous bassiner en retraçant ici la longue carrière de Pableto Henry (aka Pablo Moses), l’un des artistes reggae/roots ayant marqué les années 1970 et 1980. Vous n’avez qu’à «googler» son nom pour tout savoir sur le pedigree impressionnant du bonhomme.
Occupons-nous plutôt de ce 11ème album studio, qui marque le retour dans les bacs du chanteur jamaïcain. Pour sa renaissance discographique, Pablo Moses s’est entouré de quelques-uns des musiciens mythiques de l’histoire du reggae/dancehall. Entre autres, on retrouve dans les rangs de sa «dream team», le cultissime duo Sly Dunbar & Robbie Shakespeare, les percussionnistes Skully & Sticky Thompson, le saxophoniste Dean Fraser ou encore les claviéristes Robert Lyn et Franklin «Bubbler» Waul.
Alors que la griffe de Moses (notamment ses vocaux clairs, doux et légèrement nasillards) est profondément imprimée sur l’ensemble du disque, l’influence des autres musiciens apporte quant à elle son lot de vibes variées donnant une atmosphère particulière à chacun des 13 morceaux de The Rebirth.
Le chanteur a par ailleurs repris ses bonnes vieilles habitudes d’écriture, réitérant ainsi, sur fond de rythmes indolents et de cuivres flamboyants, ses convictions rastafari (”Jah Will Make A Way”, “Jah Is Watching You”) ainsi que ses engagements politiques et idéologiques (”Born to Be Bad”, “Guns”, “We Have The Capability”).
En somme, rien de bien neuf sous le soleil de la planète roots/reggae, me direz-vous.
En effet, vous répondrai-je.
Même si, il faut bien l’admettre, il n’y a rien ici de franchement révolutionnaire, l’album égraine un chapelet de titres efficaces, bien foutus et fort plaisants à écouter par un beau dimanche matin, ensoleillé de préférence.