En Petites Coupures

Infra Sons
Sortie : Avril 2010

La scène musicale française a beau être à la traîne dans plusieurs genres (je pense, entre autres, au hip-hop, au trip-hop et à la pop), elle n’est, en contrepartie, pas en retard au niveau de l’électro et possède un vivier de talents à faire pâlir d’envie tous nos voisins. Le Scratch Bandits Crew fait partie de ces collectifs qui nous rend particulièrement fiers d’être français !

On ne compte plus le nombre de collectifs de turntablists et de DJ français à assurer comme des bêtes et s’être imposés en tant que «références du genre» au niveau international. Daft Punk, Birdy Nam Nam, Wax Tailor, Laurent Garnier, Air, Mr Oizo, General Elektriks, et plus «localement», Tambour Battant, Chinese Man, L’œuf Raide, Le Peuple de l’Herbe, j’en passe et des meilleurs, sont quelques-uns de ces groupes/artistes à qui l’on doit la (bonne) réputation de la French Touch.
Il faudra désormais compter sur le collectif de DJ lyonnais, Scratch Bandits Crew, qui, s’il a officié dans un relatif anonymat pendant près de huit ans, n’en est pas moins inactif et créatif. 
Mené par le “chef d’orchestre” de la bande, DJ Supa-Jay, les six DJ de Scratch Bandits Crew, sortent aujourd’hui leur premier EP, En Petites Coupures, dont l’enregistrement a bénéficié de la participation virtuelle d’une dizaine de musiciens pour enrichir la banque de sons dans laquelle ils ont puisé les samples de leurs compositions (ils enregistrent eux-mêmes leurs samples de batterie, cuivres, percussions et synthés).
Faisant cohabiter analogique et électronique pour donner «un résultat un peu mutant», comme le précise Supa-Jay, Scratch Bandits Crew se démarque donc par un aspect live «instrumentalisé» et développe un univers musical et visuel riche et varié.
Superposition minutieuse d’instruments mixés et scratchés ensemble, En Petites Coupures nous ouvre les portes d’un univers coincé «entre onirisme et street culture» qui explore la musique électronique sous toutes ses coutures (“Scratch Lunaire”, “Noisy Jungle Interlude”)…
Mention spéciale au nébuleux dark-noisy-rock/bizarroïdo-tribal, “In My Head”, ainsi qu’au rap-jazzy de “It’s About Show Time”…
Un trip électronique puissant et hypnotique.