The Oracle
Republic/Universal Records
Sortie : Mai 2010
Groupe follement populaire aux USA, Godsmack reste un malheureusement méconnu en France malgré une tripotée de bons tubes nu-metal et post-grunge. Alors, si vous n’êtes pas déjà un fan convaincu et que vous voulez écouter du bon rock viril qui vous botte le cul, The Oracle vous tend les bras.
Cela faisait quatre ans que le combo de Boston se la coulait douce alors, forcément, on trépignait d’impatience à l’idée de balancer fougueusement sa tête sur de nouvelles chansons.. et honnêtement, The Oracle frappe en plein dans le mille !
Oubliez leur dernier IV un poil trop expérimental et mou de la corde, c’est un retour aux “basics” bien salvateur que nous propose la bande à Sully Erna.
De toute façon, Godsmack ne sait faire que deux choses : balourder du metal musclé sans trop réfléchir et en faire de magnifiques versions acoustiques (comme sur leur malheureusement trop unique album The Other Side).
À l’exception, quand même, de leur tube hypnotique “Voodoo”, sans lequel je n’aurais d’ailleurs sûrement jamais écouté ce groupe.
Bien que composé d’excellents musiciens, Godsmack va droit au but sur nouvel album et ne cherche pas la virtuosité. Pour preuve, “Cryin’ Like A Bitch”, digne d’une musique d’entrée de la WWE. Les riffs sont gonflés aux stéroïdes et la voix de Sully est toujours éclatante de vigueur. Et au cas où vous n’ayez pas encore compris que vous n’avez affaire à quatre “p’tites tarlouzes”, passez au magistrale et surpuissant “Saints & Sinner”.
Par la suite, c’est un peu toujours la même rengaine avec des refrains plus ou moins accrocheurs… ça vrombit, ça tabasse, ça sent la testostérone.
Avec des mentions spéciales pour le très heavy “Love-Hate-Sex-Pain” à l’endtro piano façon Faith No More et pour l’excellente instrumentale de six minutes qui clôture l’album.
Godsmack ne réinvente pas le rock, ils ne se réinvente déjà pas eux-mêmes.
D’un autre coté, c’est pas ce qu’on leur demande. Car ça fait tellement de bien de s’en prendre plein la face sur des disques sans temps morts et sans fioritures intellectuelles.
Bref, y’a que les grincheux qui n’y trouveront pas leur compte !
En espérant quand même que le groupe fasse un jour un concert en France, car je ne leur connais de mémoire qu’une première partie de Metallica.