Dust
Bpitch Control
Sortie : Mai 2010
Je n’aime pas dire du mal, mais tout de même… Certains artistes ont un peu tendance à vous tendre des perches et vous fournir le bâton pour les passer à tabac ! Tel est le cas d’Allien qui, à 40 ans passés, nous sert un Dust qui sent passablement le moisi… Inévitablement, on se dit que l’heure de la retraite a sonné pour la berlinoise.
Ne nous voilons pas la face ! Ellen Allien est sûrement l’une des protagonistes de la scène techno les plus surestimées de l’époque.. tout du moins, depuis son deuxième album. Car soyons honnêtes, depuis Berlinette, la DJette/productrice/femme d’affaires ne nous convainc plus, pire même, elle nous lasse et semble régresser à chaque album.
Mais bon, à sa décharge, on pourra arguer qu’entre ses prods, son label et sa ligne de fringues, Allien a tendance à s’éparpiller et ne peut vraisemblablement pas être performante partout… Aussi, en écoutant Dust, on se dit que, finalement, elle a bien fait de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, parce qu’au moins elle a toujours la possibilité de se racheter au yeux du public, si ne n’est avec ses fringues flashy et hors de prix, c’est par le biais de son écurie Bpitch Control, sur lequel elle a au moins toujours eu le bon goût de signer des artistes talentueux tels que le duo Modeselektor, ou encore Kiki.
Tout cela pour dire qu’Allien file un mauvais coton depuis quelque temps déjà, et qu’elle n’est pas près de nous surprendre en bien avec sa dernière livraison poussiéreuse, Dust.
À l’écoute de ces 10 titres manquant cruellement d’audace et de reliefs, on aurait même tendance à être un peu gênés pour elle…
Entre de la soupe synthé-pop insipide et du potage d’électronica convenue et sans saveur, ce nouvel album n’a rien de séduisant et se situe à des années lumières de ce qu’on est en droit d’attendre de la part d’une soit disant «référence du genre».
Vous comprendrez donc que l’on ne pendra pas trois plombes à vous désosser l’album, cela n’aurait aucun intérêt.
Ellen Allien signe un disque cheap, sans substance et qui s’oublie sur le champ… exactement dans la lignée de son précédent opus, Sool.
Non décidément… Ellen mérite des beignes !