Ortie

Un

ortie.jpg
Irfan
Sortie : Mai 2010

Les quatre trublions d’Ortie nous ouvrent les portes de leur univers électro noisy grunge rock (pour faire court). Avec leur premier album fort judicieusement baptisé, Un, le quatuor grenoblois fait de son mieux pour s’éloigner du format « chanson » et nous embarquer dans leur son brut et introspectif.

Faisant suite à un maxi de 5 titres intitulé, Zéro, le premier album d’Ortie, sobrement intitulé, Un (et probablement annonciateur d’un Deux, puis d’un Trois.. subodore t-on), est, comme le suggère assez explicitement le nom du groupe, un ovni musical qui pique, irrite et démange un peu partout… les tympans en particulier.
Composé d’anciens membres de La Hurlante et W5, le combo grenoblois distille une musique «non convenue» et cérébrale qui, évidemment, demande un certain effort d’adaptation et laissera, fatalement, un grand nombre d’auditeurs au bord de la route.  
Des lignes de guitares hypnotiques, un chant syncopé (à la limite du «spoken word») parfois passé à la moulinette du vocodeur, des textes posés avec aisance, et au final, rarement chantés.. vous avez pigé ; nous sommes ici bien loin du groupe de rock lambda et de ses clichés usés jusqu’à la corde.
Bah non ! Ici, pas de « hits singles » dignes du Top 50 ou de refrains accrocheurs que l’on retient dans la minute. Les couches sonores sont intriquées, les morceaux sont complexes, tarabiscotés, quasi oppressants, et dégoulinent d’une noirceur fascinante.
À vrai dire même, la variété des douze morceaux a le don de noyer l’auditeur dans des affres de perplexité.
Bref. Si vous aimez les musiques « atypiques », vous trouverez sûrement dans cet album de quoi vous titiller le cortex cérébral.


pub