DJ-Kicks
!K7
Sortie : Mai 2010
Depuis le milieu des années 90, le label !K7 propose à différents artistes électro de compiler leurs morceaux préférés via la compilation DJ-Kicks. Ce trente-cinquième volume de la série (qui mérite un zéro pointé au niveau du visuel de la pochette !) a été confié au producteur/DJ anglais, James Holden, qui, pour l’occasion, mixe allègrement électro-pop et musique expérimentale avec beaucoup d’inspiration.
Un mois après la sortie du précédent volume de DJ-Kicks concocté par The Juan McLean, c’est au tour du fondateur du label Border Community, James Holden, d’apporter sa contribution à la célèbre série de compiles électro.
En prod’ comme en DJ, le travail du britannique est une expérience sensorielle planante et galvanique… en tout cas, pour peu qu’on soit sensible à la transe psychédélique de l’artiste, qui joue toujours d’interminables échos et coupures, comme une récréation infinie de sons.
Pour sa sélection du 35ème volet de DJ-Kicks, James Holden a pris le parti de tourner le dos à l’agitation des dancefloors et de rassembler 20 morceaux électrisants et planants à souhait. La plupart des titres choisis (piochés dans la discographie d’artistes tous azimuts : de l’allemande, Ursula Bogner, à l’anglais, Kieran Hebden, en passant par les américains de Grackle) sont essentiellement electronica, hypnotiques, oniriques et intrigants.
À plusieurs reprises, Holden couple deux morceaux pour, au final, en créer un troisième qui nous transporte dans un univers rock-électronique des plus audacieux.
Ainsi, sur les titres de Piano Magic, Caribou et Mogwai, par exemple, le DJ a extrait des bouts d’instrumentaux de morceaux rock (des « petits rien » rendus à leur essence rythmique et onirique) pour étoffer la machine infernale de sa mixture virevoltante et alanguie, pulsée et aérienne. Evidemment, après pareil lifting, de nombreuses tracks sélectionnées deviennent pratiquement méconnaissables…
Aussi, entre deux eaux électronica-pop-expérimentalo-zarbi, l’anglais a un peu tendance à se perdre en route… et nous aussi, par la même occasion.
On imagine que cette opportunité de s’éloigner de ses propres prods axées dancefloor a tourné la tête à l’anglais… or something..
Smart Ace