A Juicy Point Of View
Lepic & Colegram
Sortie : juin 2010
Ils ont le look de Brian Molko, ils chantent comme Brian Molko et savent se montrer aussi ennuyeux que Brian Molko. En clair, les Toulonnais de Sir [headache] sont de gros wannabes. Et l’écoute de leur premier album est tellement fastidieuse qu’il faut se faire violence pour aller au bout.
Les mecs qui font du Visual Kei, les goths mauvais goût, les glams ringards, les The Cure de troisième génération dégérénée … faudra quand même un jour s’en débarrasser une fois pour toute. C’est un peu comme les clowns : ça fait vachement peur et on rêve tous de taper dessus.
Alors quand on voit la pochette de ce disque, on a illico envie de la placarder pour jouer aux fléchettes. On ne s’étonne guère qu’ils se réclament de Marylin Manson -un has-been resté au siècle dernier- et de David Lynch -parce que ça fait toujours intellectuel de dire qu’on aime ses films-.
Sir Donatien et Daisy Von (c’est leurs noms de scène) exhibent leurs “part de féminité” et se donnent des airs de poètes torturés, comme pour donner de la consistance au vide lunaire de leur musique. On notera que le guitariste du groupe, le seul mec normal et à priori talentueux, n’a visiblement pas droit de cité … sûrement trop viril.
Sir [Mal de tête], c’est plutôt bien choisi comme nom… Car leur album, A Juicy Point Of View, donne effectivement de sérieux maux de crâne.
Le chanteur à une voix agaçante et impersonnelle. La rythmique est mollassonne. C’est juste de la pop jouée au ralenti, rien à voir avec l’atmosphère “dark” qu’on nous avait promis.
Seulement deux pistes retiennent l’attention ; “The Gossip” pour son intro, et l’instru “Le Mont Faron” qui nous épargne le chant douloureux de Sir Donatien. A part ça … rien.
Des chansons sans intérêt, indigestes, mal produites.
J’avais tellement honte d’écouter ce truc que je mettais le volume au minimum pour que mes voisins ne se foutent pas de ma pomme.
Sincèrement, ce disque ne sert à rien, pas même à caler un meuble, ça casse tout de suite…