A Little Messed Up
Blackheart Records
Sortie : Août 2010
Une jolie blonde suffit-elle à faire perdre l’objectivité à un “critique” rock ? La réponse est OUI ! Certes… Mais si on peut reprocher aux Dollyrots d’être trop pop, trop bubblegum, trop superficiels, on ne peut nier leur humour et leur sautillante désinvolture.
Le sous-genre “pop-punk” est un vrai foutoir où l’on aime à jeter tout et n’importe quoi. Intrinsèquement, The Dollyrots est surtout power-pop-pop.
Moins aggressifs que les Donnas, mais moins nazes et têtes-à-claques que Paramore, les trois californiens se révèlent attachants dans leur façon de ne pas se prendre la tête et de privilégier le fun à l’expérimentation.
Pour leur troisième album, A Little Messed Up, Dollyrots fait du.. Dollyrots. C’est donc toujours très sucré et enjoué. D’ailleurs la charmante voix de Kelly Ogden ne leur permettra jamais de jouer plus dur … trop enfantine.
Mais quand il s’agit de lâcher les mélodies espiègles et les riffs survitaminés, les Dollyrots savent secouer le cola avant d’ouvrir la bouteille.
L’album attaque directement sur trois ravissantes chansons, comme pour condenser le meilleur au début : “Rock Control”, “Some Girls”, “California Beach Boy”.
La grande question vient alors : n’est-ce point du rock pour les gosses ? Oui, quand même, et beaucoup d’ailleurs.
C’est du rock de peluches. Mais comme il y a une belle blonde, on pardonne.
La suite du disque se révèle très plaisante, si on reste dans cette optique. On notera la graphie surprenante de la ballade “Pour Tous Jours” et la belle reprise des Turtles, “Happy Together”.
Les Dollyrots placent quand même 15 titres sur l’album, alors forcément, certains sont écrits en pilote automatique, mais aucun n’est raté.
Ainsi donc, à considérer que vous ne mettez en berne votre coté “tough guy”, vous trouverez une belle tranche de bonne humeur sur cette galette plutot réussie.
Pour les fans qui souhaiteraient les voir sur scène, il faudra traverser la Manche en octobre où de multiples dates sont prévues.