Fabrice Mauss

Publié le 11 septembre 2010 par Zikaddict

Minuit Passé


Tôt Ou Tard
Sortie : Septembre 2010

Le chanteur lyonnais au parcours atypique et que l’on avait notamment découvert aux côtés de Charlie, revient aujourd’hui avec un nouvel album intitulé, Minuit Passé. Au programme ; de la chanson française douce et inspirée par ses références absolues que sont Jacques Brel et Noir Désir, même si l’ambiance de ses compos est en réalité à cent lieux de là. Un recueil de 10 morceaux vibrant d’émotions. 

Petit flash-back… Après s’être improvisé chanteur et batteur aux Etats-Unis, Fabrice Mauss fonde, il y a quelques années, le groupe Mauss, où il officie en tant que chanteur, compositeur et guitariste. Deux albums (Cracher Mes Nerfs, et Je Recherche) plus tard, il décide de reprendre sa liberté et d’assumer en son nom propre une carrière d’auteur/compositeur et interprète.
Ce troisième album, Minuit Passé, peut donc être envisagé comme étant le premier d’une nouvelle phase dans la vie du chanteur.
Entouré du chanteur/producteur, Emmanuel Da Silva, et de l’un des monuments de la prise de son, Dominique Blanc-Francard, co-réalisateur des sessions avec Bénédicte Schmitt, Fabrice Mauss a mis en musique ses déceptions sentimentales les plus variées, le tout nourrit d’une voix claire et confidente drapée dans une atmosphère acoustique prenante et délicate.
Le jeune homme nous raconte, avec pudeur et simplicité, ses ruptures, ses désenchantements et l’amour qui finit souvent par se diluer dans les tracas et petites prises de tête quotidiennes  (”Mademoiselle”, “Le Chat”, “Soyons Beaux”).
Les cordes entament parfois une danse de saloon (”Le Dernier Train”), pour rappeler que le voyage est aussi une fuite, et une slide guitare et un banjo soulignent les difficultés de communiquer au sein du couple (”L’un Contre L’autre”).
Le single, “C’est La Vie”, mêle refrain bonhomme et déclaration désenchantée, voire cynique, tandis que sur “Je N’irai Pas Au Paradis”, retentit une trompette mariachi très loin d’être angélique…
Les petits joyaux de l’album, “L’eau Des Roses” et “Celle Qui Ne Comprend Rien (Je Mens)”, s’appuient, quant à elles, sur des ritournelles parfaitement orchestrées, comme pour mieux dissimuler la cruauté des propos…
En somme, un bel album fondé sur la franchise et la spontanéité du sentiment.

Smart Ace