Sister Sin

True Sound of The Underground

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Bad Reputation
Sortie : Août 2010

Bis repetita pour Sister Sin. Comme sur leur précédent album, Switchblade Serenades (cliquez sur le titre pour lire la chronique du disque) les Suédois ne font pas dans la finesse. Quand il s’agit d’enfoncer les portes, Liv et ses potes le font à coups de burin perforateur. Grosses guitares et chant enragé au programme … boules Quiès conseillées.

La rhétorique n’a pas changé, le style non plus. On retrouve les Sister Sin comme on les avaient quittés il y deux ans, et le changement de bassiste apparaît bien anecdotique.
Ainsi, on retrouve sur True Sound of The Underground toujours la même rengaine : du metal pur et dur (à la Motley Crüe) pour chevelus, rapide, sans véritables solos, où l’énergie déployée pallie au manque de chansons vraiment mémorables.
Des tubes, il y en a bien sûr, des petits, des “tubinets”… “Outrage” et “I Stand Alone” sortent du lot de par leurs refrains pénétrants et leurs riffs explosifs. Mais le gros de l’album est composé de chansons très homogènes.
L’homogénéité, c’est sympa en fond sonore, mais ça devient vite lourd sur quarante minutes. Les accords sont souvent identiques, et les variations vocales sont rares, bien que Liv soit excellente dans son registre. Un poil décevant, donc. Non pas que le tour de grand huit infernal espéré s’avère un petit train fantôme, c’est juste qu’on est toujours secoué de la même manière.
En fait, on peut faire de la jonglerie avec les albums de Sister Sin, on peut faire du bonneteau … à la fin, il sera toujours assez difficile de repérer lequel est lequel. Ce qui est dommage, car cela restreint Sister Sin à demeurer un bon groupe de première partie… Mais nul doute qu’en live, leur musique dépote sec, d’autant que la chanteuse est plutôt agréable à regarder.
D’ailleurs, le nouveau bassiste est déjà parti … si déménager à Göteburg ne vous fait pas peur, la place est vacante. Au moins, vous êtes sûr  de bien vous éclater.