Poney Express

novembre 10, 2010

Palladium

pony-express.jpg
Atmospheriques
Sortie : Octobre 201

Il ne me manquait plus que ça” lance la petite voix d’Anna sur le titre éponyme, “Palladium”; comme une déclaration d’amour grinçante au détour du virage artistique et esthétique pris par les Poney Express sur ce deuxième album. Plus consistant et élaboré que leur premier galop d’essai, Palladium impose définitivement les Poney dans l’arène des groupes de pop ténébreuse.

Le premier opus, Daisy Street, de Poney Express (jadis formé du duo Anna Berthe/Robin Feix - bassiste de Louise Attaque) dévoilait une pop acoustique doucereuse, intimiste, colorée.
Avec leur deuxième album, Palladium, les Poney Express reviennent plus forts que jamais, désormais épaulés par deux autres “fellow artists”, créant ainsi un groupe complet à l’humeur éclectique et libérée, et envoyant sur orbite les claviers tantôt old school, tantôt fututristes, de Michel Garçon (AS Dragon) et la batterie tour à tour organique et électronique de Gérard Gacoin (Vegomatic).
Composé entièrement par les quatre complices, enregistré en live par le producteur Martin Rushent, et mixé par le londonien, Craig Silvey, “Palladium conforte la volonté de Poney Express d’explorer (et en français, s’ious plait), les confins d’une bande son presque exclusivement réservée aux anglo-saxons“, clame le topo promo de l’album… whatever that means..
Le groupe distille sa power-pop nébuleuse et délicieusement vénéneuse au fil de 10 titres captivants. Les vocaux hypnotiques d’Anna rappellent parfois un peu trop ceux de Mylène Farmer (comme sur le titre d’ouverture, “Genesis”), et certains titres sont loin d’être transcendants (comme “Les Falaises”), mais l’ensemble est bien ficelé et intrigant (coup de chapeau spécial pour les titres toxiques et savamment dissonants “Dans l’Arène”, “Comme un Zombie”, “Cocktail”).
Brut et sans fioritures pesantes ou redondantes, Palladium est juste en parfaite harmonie avec le temps qu’il fait dehors…

Smart Ace