The Phoenix Foundation

Buffalo

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Memphis Industries/PIAS
Sortie : Janvier 2011

N’ayez pas honte ! Vous savez parfaitement que la Fondation Phoenix, c’est l’employeur de MacGyver. Et ça tombe bien car c’est de là que vient le nom de cette bande de Kiwis qui nous distille une pop aérienne (mais pas éventée) et suave (mais pas mélancolique, ni ennuyeuse). Promis, on vous fait pas le coup du “groupe onirique” qui fait bailler tout le monde.
Entre Frightened Rabbit, Shearwater, Band of Horses, Apples in Stereo et j’en passe et des meilleurs, ça se bouscule beaucoup au créneau des groupes planants avec chanteurs barbus. Pourtant, les p’tits gars de Wellington (Nouvelle-Zélande) ne forment pas un simple rajout dans cette liste litanique, mais ils ont bien leur univers à eux.
Un univers lointain, car ils leur faut du temps pour voyager des antipodes. Cet album, qui est sorti chez eux en avril, débarque enfin
chez nous. Du coup, l’effet nouveauté perd un peu de son charme, mais on peut quand même feindre la surprise.
The Phoenix Foundation, c’est donc six néo-zélandais, avec trois guitares, deux claviers, deux chanteurs, deux mecs au percussion, une basse … sûrement une addition caractéristique de là-bas. Avant Buffalo, ils ont enregistré trois albums de pop psychédélique, sous-genre progressiste, pas forcément recommandés pour faire la chouille, mais idéal pour les atmosphères calmes.
L’album, Buffalo, ne déroge pas à la règle.
L’ensemble est pèpère-tranquille et si le chanteur nous assure que la rythmique est censée nous rappeler le bison -d’où le titre-, il ne nous précise pas avec quelle drogue. Mais qu’importe. Ce disque est très agréable à écouter, surtout dans sa première partie.
Les morceaux “Pot”, “Flock Of Hearts”, ou bien le titre éponyme, “Buffalo”, sont en effet des chansons mélodieuses finement composées, dans la veine de leurs anciennes productions. Après la piste “Bitte Bitte”, ça devient un peu plus fouillis et plus banal. Mais “Wonton” et “Golden Ship” clôturent l’album sur une bonne note.
Difficile de dur si Buffalo dépasse ses prédécesseurs. L’opus, Happy Ending, paraissait un poil plus rebondissant et donc plus accessible. Mais l’important, c’est que, pour leur prochain passage en France (le 16 février à la Flèche d’or, Paris), ils aient un maximum de bonnes chansons à nous faire partager.


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