Fumuj

Drop a Three

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LDH/Clean8
Sortie : Novembre 2010

S’il est un créneau où les musicos français se démerdent plutôt bien, c’est l’electro-dub (ou tout genre assimilé commençant par electro- suivi de punk, rock, psychédélique, hip-hop…). Ainsi les Tourangeaux de Fumuj crachent depuis 2003 leur gros son à la lourdeur planante. Pour Drop a Three, le côté Dub perd du terrain au profit d’une influence rock-bordélique qui rappellerait presque Mindless Self Indulgence (presque).

Le Lycée Balzac, à Tours. C’est là que l’histoire de “Foumouj” commence, sur les traces de leurs aînés d’EZ3kiel. Une rythmique bien appuyée, de la guitare à effets, des claviers et des machines à gogo, et surtout le flow typique de MC Miscellaneous. Ils produiront ainsi leurs deux premiers albums chez le label lyonnais Jarring Effects.
Drop a Three est différent de ces prédécesseurs en ce sens qu’il est beaucoup plus axé “guitare” et que son homogénéité rend les pistes assez indissociables. Résultat, on se prend 40 minutes de rock cyclonique en pleine face pour le plus grand plaisir de votre caisson de basses.
La meilleure piste est sans conteste “Supersperm”, avec des mentions spéciales pour “HOLD” et “Release the Beast”. Le mélange entre le flow du chant et la lourdeur des accords donne un punch surpuissant susceptible de faire remuer toutes les têtes.
Le reste est du même tonneau, aucun temps mort, aucune introduction inutile. Mais on regrette quand même les inventivités de The Robot and the Chinese Shrimp, leur précédent skeud, qui nous émerveillait avec ses sonorités bien plus variées.
Une chose est sûre cependant, c’est qu’avec des groupes comme Fumuj, dDamage, Marvin, High Tone et tant d’autres, la France possède un cheptel de bons groupes d’electro de classe internationale.
Fumuj a déjà planifié quelques dates en ce début d’année.
Et si vous avez la chance d’avoir un ami malentendant, emmener-le sans hésiter, car Fumuj fait dans le concert sensoriel pour que tout le monde puisse vibrer.


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