Idiosynkrasia
Infiné
Sortie : Novembre 2010
Aussi à l’aise dans un club d’Ibiza que dans un auditorium new yorkais, Francesco Tristano s’est taillé une réputation de pianiste hors pair et “d’artiste hors norme” en combinant des univers musicaux diamétralement opposés. Le jeune virtuose s’affranchit d’un troisième album solo original et finement ciselé, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.
Francesco Tristano est de ces musiciens qui en énerve sûrement plus d’un, tant tout semble lui réussir.
Pianiste surdoué, compositeur émérite et en plus beau gosse, ce jeune luxembourgeois (établi à Berlin) diplômé de la très prestigieuse Juilliard School de New York, et interprète reconnu de Prokofiev, Ravel et Debussy, compte à son actif quelques belles collaborations avec notamment Carl Craig, Moritz von Oswald ou encore Murcof.
Car Francesco n’est fort heureusement pas du genre “premier de la classe” à débiter platement ses gammes sans âmes ou plaquer pompeusement des séries d’accords compliqués… juste pour montrer “comment qu’il est doué, le gars!”.
Adepte des “rencontres musicales du troisième type”, Francesco est passé maître dans l’art de composer une musique savante mais accessible, où s’affrontent jazz et musiques électroniques, comme en témoigne son album, Idiosynkrasia.
Le morceau d’ouverture, Mambo, est un beau spécimen du genre où des beats martiaux s’immiscent entre les noires et les blanches de façon époustouflante.
S’ensuivent des passages plus lyriques, mais où le jazz se taille toujours la part du lion, ainsi que des phases “sautillantes” où les enchevêtrements de notes étourdissants font secouer les têtes.
Le jeune homme évolue avec aisance entre Hauschka, Max Richter et Wolfgang Voigt… s’ious please !
Définitivement conquis, nous nous laissons guider avec joie dans ses divagations contemporaines.
Smart Ace