Bulevar 2000
Nacional Records/Because Music
Sortie : Janvier 2011
Après quelques années d’absence, les zigotos mexicains de Nortec Collective réapparaissent dans les bacs avec un deuxième opus dangereusement grisant comme une virée traversant, par la voie royale, les quatiers chauds de Tijuana. Mais n’ayez crainte, avec Bostich et Fussible au volant, “fun (sound)trip” au tournant !
Après avoir été nominés deux fois aux Grammy Awards (en 2006) avec leur premier album, Tijuana Sound Machine, les deux comparses de Nortec Collective (matez l’interview vidéo de Bostich et Fussible en cliquant ici) reviennent aujourd’hui à l’assaut avec une deuxième épopée sonore qui fait crisser les pneus sur l’asphalte brûlant sud-américain.
Alors que la première galette propulsait l’auditeur dans un road trip autour de la ville frontière, Bulevar 2000 l’embarque aujourd’hui à bord d’une voiture quittant Tijuana par le fameux “Bulevar 2000″, donc, l’une des artères principales de la ville.
“Cette route est l’une des avenues les plus dangereuses de Tijuana. (…) Elle est au coeur des agressions et accidents dûs au manque de vigilance. C’est donc un nom très symbolique pour ses habitants” souligne Ramon Amezcua (alias Bostich).
Si pour le premier album, le duo avait collaboré avec des musiciens régionaux uniquement pour les sessions en studio, la formation live actuelle du groupe comprend désormais plusieurs zicos (du cru) à temps complet. En outre, l’album comporte quelques featurings croustillants, notamment la chanteuse, Kylee Swenson (du groupe electro-pop de San Francisco, Loquat), sur le premier single, “I Count The Ways”.
Or si cette fois encore, les deux larrons ne lésinent pas sur l’utilisation de gadgets électros avant-gardistes, la musique folklorique mexicaine se fait désormais relativement plus discrète… ou moins “in your face”… au choix.
Bref.
Cette fois encore, on applaudit à deux mains la performance de nos deux “zamis chicanos” qui sont une représentation fière et positive de cette ville (Tijuana) ultra violente, et sont décidément aussi sympathiques que leur musique, ou inversement, d’ailleurs.
