Outside
Ibid Records
Sortie : Janvier 2011
A Minneapolis, Minnesota, il fait froid. Et pour se réchauffer, rien de tel qu’un peu de rock. Comme leurs aînés de The Replacements, Tapes ‘n Tapes s’appuie sur des riffs simples et des mélodies pop pour stimuler nos déhanchements. Malheureusement, leur troisième album semble un poil frigorifié et aurait besoin d’une cure d’acide ascorbique.
Très souvent, on s’attèle à l’écoute d’un disque parce qu’on tombe en amour pour une simple chanson. Parfois, on découvre une mine d’or qu’on déclare d’emblée “album de l’année”, parfois, on tombe sur un tas de bouse infâme qu’on oublie vite, et parfois, on reste dubitatif sans savoir si on aime vraiment, sans savoir ce qu’il manque, en ré-écoutant sans cesse pour se faire enfin un avis péremptoire qui ne vient pas.
L’album Outside, est de cette dernière catégorie.
Commençons par le titre phare : “Freak Out”, c’est léger, sautillant, accrocheur … du rock-indé-pour-tous façon Vampire Weekend. Le refrain est jovial et le clip vidéo est marrant. Bref, on se jette sur l’album complet avec excitation… Et là, on est gagné par l’indécision.
La pop de Tapes ‘n Tapes est certes toujours agréable à l’oreille mais manque franchement de tonus et de tempo. La batterie est surtout très en retrait, un peu comme si le mec (Jeremy Hanson en l’occurrence) avait loué son matériel en promettant de ne pas l’user, en faisant attention particulièrement aux cymbales -mon Dieu, les cymbales, ne frappe pas trop dessus!- et n’accentuant pas les temps forts, ce qui est dommage quand on fait du Rock.
Et on regrettera donc les intros très molles du genou, conséquence logique de cette frigidité rythmique, ne donnant pas envie -à tort- d’écouter la suite.
A tort, parce que des musiques comme “Nightfall”, “Desert Plane” et “On and On” valent le coup d’oreille d’un point de vue mélodique. Mais l’inopportun manque de punch ne nous donne pas envie de les faire
tourner en boucle.
Dommage…