Folk Talk
Tot Ou Tard
Sortie : Février 2011
Pour cet album de reprises des classiques du folk-blues américain, Annegan a pris sa vieille Gibson sous le bras et il est parti à Los Angeles chez son ami guitariste, Freddy Koella. Le résultat est un recueil de chansons d’hier remaniées pour les oreilles d’aujourd’hui ; une collection de vraies histoires humaines comme autant de rêves à transmettre.
Complètement à l’ouest, l’e nouvel album de Dick Annegarn se situe du côté des premières lueurs de la musique “bluesy”, à l’aube du folk.
Les 14 titres de Folk Talk sont autant de pépites inoxydables du grand “songbook” américain, extirpées du limon de la “deep river of songs” dont parlait l’ethno-musicologue Alan Lomax.
L’album présence une collection de chansons composées au XIXème siècle, parfois un peu avant, parfois un peu après, on ne sait plus vraiment, et à vrai dire, ça n’a pas d’importance. L’une des plus récentes, signée Bob Dylan, date de 1962. Les autres (”Fever”, “Down In The Valley”, “This Train”, “Love Me Tender”, “The House Of The Rising Sun”…) furent jadis interprétées par Louis Armstrong, Woody Guthrie, la Carter Family, les Staples Singers, Ray Charles, Elvis Presley… avec un OVNI estampillé Kurt Cobain !
Rien que ça, juste ça : des chansons magiques, universelles, que l’on fredonne de génération en génération, et dont l’aura rayonne de l’au-delà, au-delà de celle de leurs “géniteurs”.
Ces chansons à l’intimidant statut “d’immortelles”, Annegarn les chante le plus simplement possible, pour leur rendre hommage à leur beauté originelle, sans effets ni artifices superfétatoirs.
Parfois quasi a cappella, juste accompagné de deux choristes de la Nouvelle-Orléans, parfois d’un harmonica ou d’une guitare sèche… mais toujours d’un grand coeur tout bleu. Annegarn les a prises pour ce qu’elles sont ; quelques notes, des berceuses pour grands enfants cabossés.. et ce merveilleux mystère du folk, vieille magie “Black & White” qui transforme le plomb de l’expérience humaine en transcendance spirituelle, en oeuvres d’arts éternelles.
En clair, c’est clair ; on aime beaucoup !
Smart Ace