Paper Plane
Must Record
Sortie : Mars 2011
A tout juste 20 ans, Julian Gétreau est un nouveau venu dans la nouvelle scène jazz nationale. Le jeune jazzman français signe aujourd’hui un premier album, Paper Plane, frais et dynamique qui séduit l’oreille dès les premières notes. Une bonne dose de jazz moderne comme on l’aime…
Les amateurs de groove qui swingue ne passeront pas à côté du premier album du Julian Getreau 4tet, Paper Plane. S’incrivant dans une certaine tradition Jazz-funk naguère initiée par des musiciens comme Wes Montgomery ou Jimmy Smith, le son du quartet est original, rutilant et explosif.
La moiteur des sonorités mêlées de l’orgue Hammond et de la guitare captive l’oreille et donnent une couleur particulière à cette musique élaborée que la carinette de Matteo Pastorino et la trompette de Nicolas Folmer viennent aérer de leur souffle léger ou percer de leur phrasé tranchant.
La batterie vitaminée d’Antoine Banville assure une pulsation qui emprunte autant au jeu ternaire des batteurs bop époque Blue Note qu’aux rythmes binaires des productions Funk des années 70, allant même sur le titre éponyme “Paper Plane”, jusqu’à tirer vers des influences Drum & Bass… le résultat, étourdissant, est d’une étonnante modernité.
Tout roule comme sur du coton et déborde d’un enthousiasme palpable, aussi bien sur les titres énergiques que sur les ballades (”Calm Sea”, “L’ange de l’Est”). Le quatuor de musiciens se sont visiblement fait plaisir lors de l’enregistrement de cet album ! Chacun des quatre larrons dispose d’un espace de création assez conséquent pour développer des soli qui sont souvent prétexte à densifier le son d’ensemble et donner la réplique aux chorus optimistes et phrasé sautillant du leader de la bande.
Un album classieux et à la bonne humeur contagieuse.
Smart Ace