Let The Children Techno
Ed Banger/Because Music
Sortie : Février 2011
Huit ans après sa fondation (par l’ancien manager de Daft Punk, Pedro Winter - alias Busy P), le label français de musique électronique, Ed Banger Records, sort aujourd’hui son album de famille. Tout le monde, ou presque, a sa place sur la photo ; les proches, les amis et aussi ceux qui partagent la vision d’un dancefloor actuel et varié… Un menu copieux de beats bouillants servis par une belle brochette d’artistes.
Projet initié par le boss d’Ed Banger, Busy P, et son complice de longue date, DJ Mehdi, Let The Children Techno a pour vocation non seulement de redonner à la techno sa valeur ludique, mais aussi de passer aux nouvelles générations les émotions électroniques qui touchent, retournent, mettent en transe et font transpirer les foules.
Tel est donc, entre autres, le parti pris de cette compilation de 20 titres de techno bien tassée, réunissant une flopée de membres du clan Ed Banger ; fiers représentants et propagateurs d’une musique électronique décomplexée et ouverte aux expériences électro acoustique.
Versatile et survitaminée, hétéroclite mais cohérente, la compile, Let The Children Techno, renvoie l’amateur de techno 20 ans en arrière ; un trip sonore qui le fait passer sans ambages de comptines bruitistes (”Anagogue” de Brodinski et Tony Senghore) à des plages plus atmosphériques et contemplatives…. c’est la loi du genre : un metling-pot où chacun apporte son lot de bidouillages technologiques et se fait plaizzz.
Brassant aussi bien la techno pure et dure de Gesaffelstein (sur “The Voice”), et le hip-hop festif de Busy P (sur “Procrastinator”), la techno revêche de Mr. Oizo (sur le titre éponyme, “Let THe Children Techno”), et la house tropicale de Cassius (sur “Shark Simple”), le dubstep scotchant de Riton et Skream (sur “One Night Stand” et “Tragicomehdi”), et le downtempo fumant et enfumé du formidable Flying Lotus (sur “Caravan Delight”), la house discoïde de Discodeine (sur “Grace”) ou pop déviante Feadz (sur “Far From Home”), la compilation Let the children techno s’en retourne à l’étiquette originelle de la techno, quand le mot n’était pour le profane qu’un terme générique désignant les musiques électroniques au sens large.